La dysfonction érectile est une expression qui fait référence à l'incapacité d'obtenir et de maintenir une érection suffisamment rigide pour avoir une activité sexuelle satisfaisante. Au niveau mondial cette affection concerne entre 13 et 28% des hommes âgés de 40 à 80 ans. Ce sont presque les mêmes estimations au Maroc. Près d'un million de Marocains souffrent de troubles de l'érection. Celle-ci diffère selon la vie du patient, son influence, son âge ou encore son organe. Plus de 152 millions d'hommes souffraient dans le monde de ce dysfonctionnement au début de l'année 2000. Mais selon des projections réalisées sur la base d'études sérieuses par des spécialistes de la question qui ont tenu compte de plusieurs paramètres dont le vieillissement de la population, l'environnement. La qualité de vie, l'augmentation de certaines maladies comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l'hyperlipidémie ou encore l'hypertension... Les prévisions pour 2025 font état de 322 millions de personnes qui seront concernés par le dysfonctionnement érectile. La dysfonction érectile est un problème qui touche entre 10 et 12 % des Marocains. Les hommes sont réticents à en parler et surtout à reconnaître qu'ils souffrent de dysfonction érectile. Ils ont tendance, pour évoquer ce qui est communément synonyme d'impuissance sexuelle, d'utiliser des mots tels que «Bourouda ou «Tkaf» lié à un mauvais sort jeté par une femme ... Sans vouloir trop nous étaler sur les raisons des uns et des autres, il faut reconnaître tout simplement que la dysfonction érectile peut concerner occasionnellement la plupart des hommes. Un sujet tabou et des facteurs de risque Le sujet de la dysfonction érectile n'est pas facile à aborder, aujourd'hui. On n'arrive pas encore à parler librement, c'est-à-dire sans gêne ni offuscation, du sexe et de tout ce qui se rapporte à la sexualité. Nous sommes dans une société conservatrice quoique l'on dise et quoique l'on pense et la notion de «Hchouma» est très présente. De ce fait le sujet est encore tabou, alors que les troubles d'érection sont pourtant fréquents : un homme sur 10 en souffre au cours de sa vie. À partir de la cinquantaine, le risque d'en être affecté augmente de façon nette. Le dysfonctionnement érectile peut être d'origine physiologique (dans 50 % des cas), d'origine psychologique ou mixte. Il convient de relever tout d'abord les facteurs de risques médicaux parmi lesquels figurent les problèmes vasculaires. Le diabète est de loin la cause la plus fréquente de la dysfonction érectile, il multiplie par trois le risque de la survenue de cette pathologie. Il y a également les troubles du métabolisme lipidiques. L'augmentation du cholestérol et des triglycérides favorisent la survenue de ce trouble. Le tabagisme, l'obésité et la sédentarité sont aussi des facteurs de risques vasculaires. Il faut aussi noter les risques non vasculaires. Les causes endocriniennes sont dominées par la baisse de la testostérone (hypogonadisme) et l'augmentation de la prolactine qui ne représentent que 3 à 6% des étiologies. L'hypogonadisme peut être la cause ou la conséquence de la dysfonction érectile. La pathologie obstructive du bas appareil urinaire comme l'hypertrophie bénigne de la prostate est aussi un facteur de risque. Des causes multiples Rare chez l'homme de moins de 40 ans en bonne santé et plus fréquent chez l'homme âgé, avec la disparition des érections nocturnes ou matinales, elle s'installe le plus souvent de façon graduelle, au fil des mois et même des années : incapacité (totale ou partielle) à obtenir ou à maintenir une érection quelles que soient les circonstances, réversible dans beaucoup de cas, dysfonctionnement érectile d'origine psychologique Anomalies des vaisseaux sanguins Les troubles vasculaires, artériels ou veineux sont responsables d'une grande partie des cas. Parmi les maladies les plus fréquentes, citons le durcissement des artères (artériosclérose), l'hypertension artérielle, un taux élevé de cholestérol (hypercholestérolémie) et le diabète. Certains médicaments Les antihypertenseurs, les antidépresseurs, les antipsychotiques, les anticonvulsivants contre l'épilepsie, la cimétidine (pour diminuer la sécrétion d'acide gastrique) ainsi que de fortes doses de médicaments contre l'anxiété (Activan, Valium, etc.) peuvent affecter le mécanisme vasculaire de l'érection. Tabagisme Il constitue une cause importante de troubles de l'érection car il aggrave l'hypertension et l'artériosclérose et favorise une fuite veineuse (incapacité des veines du pénis à retenir le sang). Anomalies des nerfs et des centres nerveux Entre autres, traumatisme de la moelle épinière (par exemple, la paraplégie), sclérose en plaques, maladie de Parkinson, etc. Ces maladies peuvent nuire à la transmission de l'influx nerveux des organes génitaux vers le cerveau ou vice-versa. Maladie de La Peyronie Cette courbure anormale du pénis est due à une cicatrice dure et palpable à l'intérieur de l'organe. Ce n'est qu'en cas de déformation importante qu'il peut y avoir des troubles de l'érection. Ablation de la prostate Cette chirurgie permet de traiter le cancer de la prostate. Comme elle ne peut être effectuée par les voies naturelles, elle atteint parfois les nerfs du pénis, entraînant un trouble érectile dans 50 à 60 % des cas. Troubles physiologiques et psychiatriques Il a été prouvé et démontré que la dysfonction érectile survenait plus facilement chez les sujets anxieux, angoissés, dépressifs, stressés, colériques et ayant une personnalité soumise. La présence de problèmes existentiels et environnementaux (conjugaux, familiaux, financiers, professionnels), une méconnaissance de la sexualité et des antécédents d'abus sexuel dans l'enfance sont des facteurs prédisposant. Il n'est donc pas étonnant que les maladies psychiatriques s'accompagnent de troubles érectiles, en particulier l'hyper anxiété et la dépression, pathologies fréquentes et souvent associées. Chez certains sujets, l'anxiété de performance et la crainte de l'échec provoquent des cercles vicieux qui pérennisent la dysfonction érectile avec une attitude d'évitement. La dysfonction érectile peut être la cause et/ou la conséquence de troubles anxieux et/ou dépressifs. Mais qu'elles en soient la cause ou la conséquence, ces perturbations émotionnelles et psychologiques sont des marqueurs de souffrance des patients. Les hommes qui consultent pour dysfonction érectile sont donc en réelle souffrance. Cette souffrance définit la dysfonction érectile maladie où l'important n'est pas le symptôme en lui-même, mais le rapport que chacun a avec son symptôme et la manière dont il l'exprime. Troubles divers Les troubles hépatiques, respiratoires, ORL, dermatologiques, état de fatigue chronique... peuvent favoriser ou provoquer la dysfonction érectile, expliquant que globalement un mauvais état général est retenu comme un facteur de risque de la dysfonction érectile. Adopter de saines habitudes de vie Un homme aux prises avec un dysfonctionnement érectile a intérêt à ne pas trop s'inquiéter puisque l'anxiété de performance (la crainte “de ne pas pouvoir") peut court-circuiter le mécanisme de l'érection et lui enlever tous ses moyens. Essayez de prendre la chose avec philosophie et profitez-en pour développer votre sensualité. Le reste a bien des chances de revenir plus facilement. Il faut également savoir que, pour la partenaire, les troubles érectiles de son conjoint n'ont pas toujours un effet catastrophique. Un régime alimentaire riche en gras peut faire autant de tort au pénis qu'au cœur. Les troubles vasculaires artériels et veineux sont responsables d'une grande partie des cas de dysfonction érectile d'origine physique. Mangez mieux, perdez du poids, si cela est nécessaire, et faites de l'exercice plusieurs fois par semaine. Vous remarquerez que le flux sanguin dans le pénis va s'accroître. De mauvaises habitudes de vie telles que le tabagisme perturbent les mécanismes vasculaires de l'érection. Le tabac bloque progressivement les petites artères, nuisant au flux sanguin nécessaire pour l'érection. Fumer peut aussi entraîner des fuites de sang par les veines du pénis lors de l'érection. Cesser de fumer est l'un des gestes les plus importants que vous puissiez faire pour retrouver de bonnes érections. Pour l'alcool, il vaut mieux arrêter sinon limiter sa consommation d'alcool. Il est bon de rappeler ici que des solutions existent, le plus important c'est de consulter votre médecin, aujourd'hui il existe des solutions adaptées a chaque cas.