et au détournement des deniers publics Le groupe du progrès démocratique (GPD-PPS) à la Chambre des représentants a rappelé la nécessité pour l'Etat dans son ensemble et aux juridictions du Royaume en particulier d'accélérer l'examen des dossiers de dilapidation et de détournement des deniers publics qui leur sont soumis depuis des années pour la lutte menée par le gouvernement contre de telles pratiques. Dans une question orale adressée, lundi au cours de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, au ministre de la Justice et des libertés, le député El Ghazi Jtiou, membre du GPD, a affirmé que l'intensification de la lutte contre la corruption et la prévarication, telle que prévue dans le programme gouvernemental, requiert notamment l'accélération du traitement de tous les dossiers soumis aux différentes juridictions du Royaume dont une affaire dans laquelle des personnes sont poursuivies depuis trois ans devant la Cour d'appel de Fès pour dilapidation des deniers publics dans la Commune de Beni Frassène (Taza). Selon lui, les habitants de la région s'interrogent sur le sort de l'une des personnes poursuivies, qui a été remise en liberté provisoire après s'être acquittée d'une amende de 78 millions de centimes. D'autres questions se posent sur les origines de la fortune de cet individu, poursuivi dans le cadre de cette affaire de détournement de fonds de la commune, a-t-il indiqué. Il a rappelé que son groupe (GPD) avait adressé au ministre une lettre en date du 17 avril 2012 pour lui exposer tous les détails nécessaires sur cette affaire qui préoccupe l'opinion publique locale. Le député a évoqué aussi le sort d'un autre dossier concernant des employés fictifs dans la commune de Rbouâ Faouki dans la province de Taza. Il s'agissait, a-t-il dit, de gardes forestiers fantomatiques, d'apprenants du Coran et d'autres personnes décédés à l'hôpital à Tétouan. Les dits employés fictifs percevaient pourtant leurs salaires de la Promotion nationale durant la période allant de 2004 à 2010 sans aucune contrepartie, a-t-il précisé. Lui répondant, le ministre de la justice et des libertés, Mustapha Ramid a souligné que la lutte contre la corruption et la prévarication fait partie des priorités du gouvernement, qui a pris nombre de dispositions pour protéger toutes les personnes et les organisations de la société civile qui décident de dénoncer de telles pratiques. Il a rappelé que quatre juridictions spécialisées dans les affaires de corruption, de détournement et de prévarication ont été ouvertes à Casablanca, Rabat, Marrakech et Fès, soulignant la nécessité de les doter en moyens humains et logistiques nécessaires.