«Histoire et Patrimoine des Doukkala» Les lettrés de la ville de Sidi Bennour et région avaient rendez-vous, vendredi dernier, avec Aboulkacim Chebri, au centre culturel, à l'occasion de la présentation de son œuvre historique en langue arabe «Patrimoine et Histoire des Doukkala», parue le 06 novembre 2012, une date symbolique pour le peuple marocain. Cette œuvre, de format moyen et en 188 pages, est le fruit de très longues recherches de la part de l'auteur. Ecrite dans l'optique du rôle de l'histoire locale dans l'édification de l'histoire nationale et rédigée dans un style simple et accessible à tous, elle traite l'Histoire des Doukkala et Abda à travers ses monuments et ses sites archéologiques de la préhistoire au XXe siècle. Sa formation d'archéologue et sa fonction de directeur du Centre d'études et de recherches sur le patrimoine maroco-lusitanien lui ont permis de bien maîtriser son thème. La richesse, l'analyse des événements et leur exactitude avaient été très bien accueillis par d'éminents connaisseurs en la matière dont, principalement, la doyenne des archéologues marocains, la jdidie Naîma Khatib-Boujibar, et l'ex-doyen de la Faculté des lettres de l'Université Chouâïb Doukkali, le professeur d'histoire moderne Mohamed Mahnaoui qui avaient accepté de préfacer ce témoignage historique. L'Association des Doukkala, en la personne de son président Abdelkrim Bencherki, qui a jugé à sa juste valeur l'œuvre, n'est pas restée sans réactions puisqu'elle a pris sur son compte les frais de l'imprimerie. L'œuvre est venue à point nommé pour enrichir la bibliothèque marocaine sur des faits dont plusieurs étaient appréhendés jusqu'ici de façon erronée. Ainsi, elle a contribué à les corriger comme elle a relaté d'autres événements méconnus par les historiens de différentes époques et des sites jusque-là méconnus et inconnus. L'auteur n'a pas manqué également de mettre en cause le nom arabe du conquérant de l'Andalousie Tarik Bnou Ziyad. Comment ce valeureux guerrier, d'origine amazighe, pourrait-il porter un nom arabe ainsi que son père? La page portugaise de l'histoire patrimoniale de Doukkala-Abda a eu son lot. Toutefois, l'auteur a refusé de restreindre l'histoire millénaire des Doukkala à cette ère même si elle reste une époque incontournable de l'histoire du Maroc. Et comme tout marocain, profondément attaché à l'intégrité territoriale de son pays, Aboulkacim Chebri, président-fondateur de l'Association des Lauréats de l'INSAP, n'a cessé, tout au long de son œuvre, de confirmer, grâce à des preuves incontestables, la marocanité de notre ville spoliée Sebta le 21 août 1415 ainsi comment elle était passée sous domination espagnole.