La Confédération africaine de football (CAF) a un "plan B" pour la Coupe d'Afrique 2017 prévue en Libye si les conditions de sécurité notamment ne sont pas remplies dans ce pays, a déclaré vendredi le président de la CAF Issa Hayatou lors d'un petit déjeuner de presse. "On peut trouver des pays déjà prêts, peut-être même encore l'Afrique du Sud, a-t-il dit. On a toujours un plan B. Nous sommes prêts à remplacer la Libye si jamais elle ne répond pas aux conditions". "Les Libyens se disent prêts à accueillir des matches, a-t-il avancé. La CAF va envoyer une commission pour rencontrer les autorités. Nous avons encore des craintes. De temps en temps on entend qu'on a tué telle personne, ça nous amène à être prudents". "Si on autorise le déroulement des compétitions interclubs en Libye, c'est un bon présage pour la CAN, a-t-il précisé. Mais si on se rend compte qu'elle ne peut pas organiser de compétitions interclubs aujourd'hui ou demain, automatiquement on va faire un appel d'offres pour pouvoir remplacer la Libye". Le Libye devait déjà accueillir la CAN-2013, mais les événements politiques qui s'y sont produits en 2011 ont conduit la CAF à en attribuer l'organisation à l'Afrique du Sud. Le Togo, en se retirant de la CAN-2010 en Angola après avoir essuyé une fusillade qui a fait deux morts parmi l'encadrement de son équipe, a "porté préjudice" à ce tournoi, a estimé par ailleurs le président de la CAF. "La décision avait été prise de les suspendre parce qu'ils sont partis sans nous dire au revoir, ils ont déserté la compétition, a-t-il dit. Ils ont porté préjudice à la compétition, avec un groupe réduit à trois équipes. Les sponsors ont été compréhensifs et n'ont pas résilié les contrats, mais on a eu un manque à gagner". "Ca fait trois ans, c'est oublié, la famille est ressoudée, a-t-il déclaré. Le Togo avait décidé de venir par la route. Ils ont recruté quelqu'un qui a vendu la mèche aux terroristes qui sont venus les attendre. En quoi la CAF est-elle responsable?" "Pourquoi n'ont-ils pas pris l'avion?, s'est-il interrogé. Ils ont voulu faire du tourisme. La CAF n'y est pour rien s'ils ont pris le car dans une zone minée. C'est une triste affaire, il y a eu mort d'hommes, des blessés, nous ne pouvons que le regretter". Le car de la délégation togolaise avait été mitraillé par un groupe indépendantiste de l'enclave angolaise de Cabinda à l'orée de la CAN-2010, faisant deux morts dans l'encadrement. Le gouvernement togolais avait décidé de rapatrier l'équipe avant le début du tournoi. La CAF avait décidé dans un premier temps de suspendre l'équipe pour les CAN suivantes. La suspension avait par la suite été levée.