définissant le processus Une proposition de loi organique définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe a été présentée, mardi à Rabat, lors d'une séance tenue par la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants. Présentée par les députés, Rahhal Nassiri et Mohammed Abdelali Hilali du groupe parlementaire de l'alliance du centre, et en présence du ministre de la culture Mohammed Amine Sbihi, ladite proposition de loi vise à définir le processus de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, les modalités de son intégration dans l'enseignement et les divers domaines de la vie publique, ainsi que les règles générales relatives à son utilisation, son développement, sa promotion et sa protection. La proposition de loi stipule dans son premier chapitre intitulé «principes et dispositions générales» que l'amazighe est « une langue officielle aux côté de la langue arabe, et représente le fondement de la culture et la personnalité marocaines, et patrimoine commun de tous les Marocains «, ajoutant que son écriture se fait par l'alphabet tifinagh, et que tachelhit, tarifit et tamazight sont des variétés régionales de la langue amazighe. Quant au deuxième chapitre relatif aux «modalités de l'intégration de la langue amazighe dans l'enseignement», la proposition de loi en question définit les étapes et démarches devant être entreprises dans l'objectif d'une intégration totale de la langue amazighe dans le système éducatif marocain, et dont le début de cette intégration ne devra pas dépasser 5 ans à compter de l'entrée en vigueur de la présente loi organique. Il définit, également, les mesures à prendre, les moyens à mobiliser et les programmes pédagogiques devant être élaborés afin d'intégrer l'enseignement de la langue amazighe dans le système éducatif. Le texte souligne le caractère obligation de l'enseignement de la langue amazighe dans tous les cycles du système éducatif dans le Royaume, et de sa généralisation à tous les établissements de l'enseignement primaire, secondaire et universitaire. S'agissant du troisième chapitre relatif à « l'utilisation de l'amazighe dans les administrations publiques et les établissements semi publics», la proposition de loi définit les mesures à prendre et les moyens à mobiliser et le programme de son utilisation dans les administrations publiques, les collectivités territoriales, les partis politiques, les syndicats et les organisations professionnelles, les entreprises publiques et les organisations de la société civile, surtout lorsqu'il s'agit de s'adresser à des citoyens amazighophnes. Le quatrième chapitre, à savoir «l'utilisation de la langue officielle dans le domaine judicaire», stipule que les procès devant les tribunaux marocains se déroulent en langue amazighe. Le cinquième chapitre porte sur «l'utilisation de la langue amazighe dans le secteur privé», précisant que les entreprises industrielles, commerciales, financiers, et de services peuvent adopter la langue amazighe dans leurs travaux, dans les documents officiels, et dans les annonces, interventions et attestations relatives aux employés. Dans le sixième chapitre sur « l'utilisation de la langue amazighe dans les espaces publics», la proposions de loi en question prévoit que toutes informations ou tracts destinés au public, ainsi que les panneaux de signalisation doivent être écrits également en langue amazighe. Le septième chapitre, en l'occurrence «l'utilisation de la langue amazighe dans l'espace audiovisuel et artistique», souligne que toutes les productions cinématographiques et/ou télévisées, et les pièces de théâtre diffusées par les chaines publiques, doivent également utiliser la langue amazighe, être traduites dans cette langue ou bien sous-titrées en Amazighe. Le huitième chapitre relatif aux «mécanismes et cadres de suivi et de développement de la langue amazighe», souligne la création d'une «académie de la langue amazighe», visant à promouvoir et développer la langue amazighe et à définir son utilisation saine, alors que le neuvième chapitre intitulé «la responsabilité» stipule que «le chef de gouvernement présente annuellement, lors de la session parlementaire du printemps une intervention devant le parlement sous forme d'un exposé détaillé sur la généralisation et la promotion de la langue et la culture amazighes». Le dixième et dernier chapitre, prévoit «l'annulation de toutes les mesures et procédures interdisant l'utilisation de la langue amazighe». Une proposition de loi organique définissant le processus de mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe a été présentée, mardi à Rabat, lors d'une séance tenue par la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants. Présentée par les députés, Rahhal Nassiri et Mohammed Abdelali Hilali du groupe parlementaire de l'alliance du centre, et en présence du ministre de la culture Mohammed Amine Sbihi, ladite proposition de loi vise à définir le processus de la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe, les modalités de son intégration dans l'enseignement et les divers domaines de la vie publique, ainsi que les règles générales relatives à son utilisation, son développement, sa promotion et sa protection.