Creuser davantage le sillon de la coopération entre les secteurs privés Le club des chefs d'entreprise France-Maroc creuse davantage le sillon de la coopération entre les secteurs privés des deux bords, a souligné, mercredi à Casablanca, la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mme Miriem Bensalah-Chaqroun. Le partenariat d'exception entre les deux pays réside dans le travail qu'accomplit, depuis 2010, dans une efficace discrétion ce club, a-t-elle relevé à l'ouverture de la rencontre d'affaires de haut niveau sous le thème “Maroc-France, un partenariat d'exception au service d'une compétitivité partagée", organisée par la CGEM et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) international. Ce partenariat d'exception est confirmé aussi par les nombreuses rencontres de haut niveau entre les responsables gouvernementaux, a ajouté la présidente du patronat marocain, notant que les deux pays ‘'labourent ensemble ce sillon du partenariat d'exception'' et en ont déjà ‘'semé et récolté, depuis des décennies'' les fruits. Et de rappeler que la France, partenaire historique commercial du Royaume, est le premier investisseur étranger au Maroc avec la présence d'entreprises françaises pourvoyant 120.000 emplois. La moisson de ce partenariat se reflète par de nombreux succès tels les projets de Renault Nissan à Tanger Med, Safran dans la technopole de Nouaceur, le tramway de Casablanca ou encore la ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) TangerCasablanca, a-t-elle décliné, notant que les entreprises marocaines et françaises ont démontré leur savoir-faire dans les secteurs des transport, tourisme, aéronautique et automobile. Elle a, en outre, mis l'accent sur les partages de savoir-faire, de gains en coûts, de cofinancement et d'emplois et surtout la compétitivité partagée qui devrait être dupliquée à des échelles plus petites notamment au niveau des PME dont la CGEM fait son cheval de bataille. La compétitivité est le socle de l'avantage concurrentiel et devient vecteur de création de richesse quand elle mobilise tous les acteurs et recouvre la dimension coût et hors coût au profit de tous, a-t-elle souligné. Intervenant pour sa part, le co-président du club et président du conseil de surveillance de Vivendi Jean-René Fourtou a précisé que plus de 170 entreprises françaises sont présentes à cette rencontre qui constitue ‘'un succès et marque l'envie des entreprises de l'Hexagone à travailler, à investir et à nouer des partenariats au Maroc''. Elle témoigne de la confiance manifestée des chefs d'entreprise français à l'égard du Maroc surtout après la période agitée du Printemps arabe et la crise économique mondiale. Il rappelé, à cet effet, les précédentes rencontres thématiques notamment sur l'offshoring, le tourisme et l'aéronautique réunissant les secteurs privés et des ministères ainsi que les avancées sur certains points réalisées par les groupes de travail appelés à mettre en place des planning et d'approfondir les points restant en suspens en vue de favoriser les investissements. Et d'affirmer que les chefs d'entreprises des deux bords ont besoin de mettre à profit l'élan donné par les responsables politiques particulièrement dans cette période de crise. Le Club des chefs d'entreprise a pour vocation principale de constituer une force de propositions visant à identifier les leviers et les mesures concrètes à même de renforcer la compétitivité du Maroc, mobiliser les investisseurs et favoriser la concrétisation des opportunités d'affaires entre les opérateurs économiques des deux pays, a souligné, de son côté, le co-président du club des chefs d'entreprise Franca-Maroc, M. Mohammed El Kettani. Il s'intéresse aussi aux investissements marocains en France qui sont en train de connaître une évolution favorable parce qu'ils sont créateurs d'emplois dans une période de déprime économique, a-t-il fait savoir, insistant sur l'identification des divers enjeux transversaux en matière de développement économique et l'échange permanent et constructif avec les décideurs dans un esprit de partenariat et de dialogue emprunt de confiance mutuelle. Il a rappelé l'organisation par le club d'une démarche innovante post printemps-arabe par la tenue d'une rencontre à Paris (mars 2011) avec plus de 700 chefs d'entreprises français et d'une autre à Rabat (mars dernier), indiquant que celle actuelle de Casablanca sera l'occasion de poursuivre les débats engagés et de rendre compte des conclusions des comités de travail sectoriels. Elle a également pour objectif de tracer les nouveaux contours du partenariat franco-marocain. Ce partenariat d'exception impose, dans la conjoncture actuelle, d'être à la fois exigent et innovant et de rechercher les voies d'un nouveau souffle en capitalisant sur les atouts respectifs dans des domaines aussi divers que la recherche et développement (R&D), la qualification des ressources humaines, le coût des facteurs grâce notamment au positionnement géostratégique du Maroc entre l'Afrique sub-saharienne et les pays du Moyen-Orient. Cette rencontre CGEM-MEDEF international s'inscrit dans la continuité des deux précédentes qui avaient abouti à des recommandations importantes pour l'amélioration du climat des affaires pour les opérateurs économiques des deux pays, à la mise en place de comités de suivi sectoriels en matière d'infrastructures, transport, énergie, partenariat public-privé, tourisme, offshoring, agriculture et agro-business, aéronautique et automobile, formation et ressources humaines. Elle entre dans le cadre de la 11ème réunion de haut niveau Maroc-France, présidée par les Chefs de gouvernement des deux pays, et organisée sous le thème “France-Maroc : un partenariat d'exception au service de la jeunesse''.