Une découverte à gros impact Un groupe scientifique, conduit par Hassan Nachit, fait sensation, ces temps-ci. De par son activisme et son abnégation, durant des années de suite, cette équipe persévère si passionnément dans un domaine aussi ardent qu'ardu. Enseignants chercheurs à la faculté des sciences relevant de l'université Ibn Zohr, les passionnés, en l'occurrence Hassan Nachit, Abderrahmane Ibhi et El Hassan Abia, se sont attelés, à bras le corps, dans la prospection des phénomènes naturels. Dans une récente conférence de presse, tenue au siège de l'université, en présence d'une pléthore de journalistes, ils ont fait savoir leur éminent labeur. Cette unité de recherche, membre du laboratoire géopatrimoine et géomatériaux de la structure universitaire concernée, fort auréolée par la découverte des fragments de météorites dans la région d'Imilchil, a exhaustivement explicité cette trouvaille devant l'assistance. Les prospecteurs ont donc affirmé, durant cette entrevue médiatique, que les morceaux de météorites métalliques fragmentées à son entrée dans l'atmosphère, découverts aux lacs Isli et Tislit du site Imilchil. Ces actions menées sans relâche ont été, en fait, ponctuées, jusqu'à présent, par des prémices scientifiques révélant que les deux étendues d'eau précitées sont relatives à des cratères d'impact occasionnés par la chute de deux morceaux de la météorite métallique sur terre, il y a plus de 40.000 ans. A cet effet, ces lacs se sont constitués par l'entassement des cratères, à partir des ressources hydriques pluviales et des flocs de neige. Sur une superficie de 2,55 km2 et 95m de profondeur, le lac Isli constitue l'un des plus grands et plus profonds lacs naturels au niveau de l'Afrique du Nord. Au-delà de leurs retombées en termes de recherche scientifique, ces découvertes se font prévaloir également par leur dimension touristique, du fait qu'elles s'érigent en point de mire des flux constants des visiteurs de tous bords, générant une nouvelle source d'activité économique pour les habitants de ces lieux reculés. Il est bien reconnu, dans ce sens, que cette zone est réputée pour être dépositaire d'un mythe ancestral selon lequel un garçon de la tribu des Ait Brahim et une fille de la tribu des Ait Azza ont vu leur amour voué à l'échec, en raison du conflit entre les deux tribus belliqueuses. C'est ainsi, raconte la légende, que leurs larmes de désolation ont fini par remplir les deux lacs Isli (marié) et Tislit (mariée). Les deux amoureux, persuadés qu'ils ne peuvent pas vivre séparés au sein de leurs tribus en guerre permanente, ont préféré périr noyés dans le lac et c'est ainsi que les fiançailles ont lieu, chaque année, sur ces lieux sacrés, pour célébrer les âmes des amants ensevelis sous les éternelles eaux. C'est dire combien la science vient aujourd'hui édifier son jalon de l'humanisme épicurien dans cette terre jonchée de sacralité, grâce à cette illustre équipe scientifique de la faculté des sciences.