L'ANPO compte booster la consommation des œufs au Maroc A l'occasion de la journée internationale de l'œuf, l'Association nationale des producteurs d'œufs de consommation a organisé, le 11 octobre courant à Casablanca, un point de presse sur l'œuf marocain. Dans son allocution d'ouverture, Abdellatif Zaime, président de l'ANPO (Association nationale des producteurs d'œufs de consommation), a assuré que la filière de la production de l'œuf au Maroc reste très bien organisée et conforme aux normes internationales, tout en jouant un rôle majeur dans le développement de l'économie nationale. En outre, a-t-il ajouté, le secteur est régi par la loi 49-99 relative à «la protection sanitaire des élevages avicoles, au contrôle de la production et la commercialisation des produits avicoles». Dans ce cadre, le secteur offre en permanence 40.000 emplois dans les différents circuits tels que la commercialisation et la distribution. Des projets qui participent dans la sécurité alimentaire et économique du pays. Les différents intervenants ont mis le doigt sur les différents problèmes que vient de vivre le secteur ces dernières années, marqué notamment par un renchérissement du produit. Or, une telle augmentation au niveau des prix est liée au marché international et à la crise mondiale, mais surtout à la sécheresse de juillet 2012 aux USA qui a influé sur l'évolution des prix du maïs. Sans parler de l'augmentation de la demande dans le sillage de l'évolution démographique. Toutes ces données ont contribué à la hausse relative des prix de l'œuf. Ainsi pour le seul, cette hausse a bondi jusqu'à 50%. Certes, une telle augmentation touche les producteurs. Ainsi, le prix du revient de l'œuf en 2011 au Maroc était passé de 0,83 à 0,90 de centimes. Mais malgré le prix moins cher des œufs par apport à la France et aux Etats-Unis, le Maroc demeure un pays de très faible consommation des œufs par rapport aux autres pays du monde, a indiqué M. Youssef Mikou. Dans le même temps, les responsables de l'ANPO et de la FISA (Fédération interprofessionnelle du secteur avicole) estiment que les aides publiques au secteur sont faibles et sont limitées aux crédits d'investissements. En effet, les aliments des poules pondeuses constituées essentiellement de grains (maïs, orge...), sont chers et importées de l'étranger, ce qui pèse sur la rentabilité des investissements. Dans ce cadre, Abdellatif Zaime a insisté, au nom des producteurs des œufs au Maroc, sur la nécessité des aides publiques au secteur, notamment l'aide au niveau des prix des produits alimentaires, les droits des douanes et les impôts. La taxe sur la valeur ajoutée qui frappe le fourrage, a-t-il ajouté, doit être d'un pourcentage de 7% et les droits de la douane sur tous les produits d'un pourcentage de 2%. Ces mesures peuvent aider, selon lui, les producteurs à doubler la consommation d'œuf au Maroc. Déjà, l'ANPO, dans le cadre de campagne «Un œuf pour tout le monde», organise des actions animées par la célèbre animatrice marocaine Choumicha, pour sensibiliser le consommateur marocain sur l'importance de la consommation des œufs. L'association mène aussi des actions solidaires en aidant quelques Maisons des étudiants en leur fournissant 100.000 œufs par an.