Au cours du deuxième trimestre de 2012, l'Indice de Confiance des Ménages (ICM) a enregistré une baisse de 5,1 points par rapport à son niveau au même trimestre de l'année 2011 et de 2,2 points par rapport au premier trimestre de 2012. Il retrouve ainsi son niveau enregistré au premier trimestre 2010, mieux que celui du 1er trimestre 2011. Autrement dit, les ménages sont moins confiants sur les la plupart des thèmes composants l'Indice (situation financière, niveau de vie, etc. Ils sont moins nombreux à juger opportun d'épargner et s'attendent aussi à une augmentation du chômage. Au deuxième trimestre de 2012, l'ICM (non corrigé des variations saisonnières) a continué sur sa tendance baissière entamée depuis le quatrième trimestre de 2011, enregistrant ainsi la troisième baisse consécutive. D'après les résultats du sondage réalisé par le HCP, l'ICM s'est établi à 80,7 points contre 82,9 points au trimestre précédent et 85,8 points un an auparavant, soient des baisses respectives de 2,2 et de 5,1 points. Cette évolution de l'ICM est le résultat, expliquent les analystes du HCP, d'une baisse quasi généralisée de ses différentes composantes. Concernant les perspectives d'évolution du niveau de vie en général, L'opinion des ménages s'est détériorée au deuxième trimestre de 2012 et ce, aussi bien en comparaison avec le trimestre précédent qu'avec le même trimestre de 2011. Le solde de cet indicateur s'est dégradé de 2,2 et 9,1 points respectivement, constate le HCP. Pour ce qui est de l'évolution passée du niveau de vie, l'appréciation des ménages s'est améliorée par rapport au trimestre précédent (solde en hausse de 4,4 points) mais reste en détérioration par rapport au même trimestre de 2011 (-4,8 points). Pas d'achat de biens durables Par rapport au chômage, la majorité des ménages (64,4%) anticipe une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir. Seuls 15,8% prédisent plutôt une baisse, le solde de cet indicateur s'établit ainsi à un niveau négatif de -48,6 points, soit une détérioration de 4,5 points par rapport à son niveau un trimestre auparavant et de 2,6 points par rapport au même trimestre de 2011. Pour la majorité des ménages, le moment n'est pas opportun pour l'achat de biens. 57,8% des ménages considèrent que le moment n'est pas opportun pour faire des achats de biens durables alors que 20,4% pensent le contraire. Le solde relatif à cet indicateur s'établit ainsi à -37,4 points. Il s'inscrit en baisse de 4,9 points par rapport au trimestre précédent mais reste en légère hausse de 1,6 point par rapport à la même période de 2011. S'agissant de la situation financière propre, l'opinion des ménages se dégrade. Ils sont nombreux à redouter une détérioration de leur situation financière actuelle. 57,9% déclarent ajuster leurs dépenses à leur revenu, 36,6% s'endetter ou puiser dans leur épargne et seuls 5,5% déclarent épargner. Le solde de cet indicateur s'établit ainsi à un niveau négatif de 31 points, en baisse de 5,6 points par rapport au trimestre précédent et de 3,9 points par rapport au même trimestre de 2011. Pour ce qui est des évolutions passée et future de leur situation financière, les soldes relatifs à ces deux indicateurs enregistrent des baisses de 2,5 points et 0,1 point respectivement par rapport au trimestre précédent et de 7,7 et 9,2 points respectivement par rapport au même trimestre de 2011. En plus des sept indicateurs composant l'ICM, l'enquête fournit des données sur les perceptions des ménages relatives à d'autres aspects, notamment l'évolution des prix et la capacité des ménages à épargner. Perte du pouvoir d'achat La quasi-totalité des ménages sondés anticipent une forte hausse des prix des produits alimentaires. Les ménages ont le sentiment que les prix des produits alimentaires ont augmenté et qu'ils augmenteront davantage au cours des 12 prochains mois. Au deuxième trimestre de 2012, plus de 9 ménages sur dix (91,6% contre 92,4% au trimestre précédent et 89,4% un an auparavant) pensent que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé et plus de sept sur dix (73,4% contre 72,3% et 66,6% respectivement) pensent qu'ils continueront à augmenter dans le futur. Les ménages sont toujours pessimistes quant à leur capacité à épargner dans les mois à venir, 81,8% d'entre eux pensent ne pas pouvoir épargner au cours des 12 prochains mois. Cette proportion est restée quasi stable au cours des derniers mois (81,3% au premier trimestre de 2012 et 81,7% au cours du deuxième trimestre de 2011), notent les analystes du HCP.