Le Maroc, partenaire sans failles des Etats africains, étant donné sa place stratégique dans les échanges économiques, culturels au sein du continent africain, a maintenu son role de pionnier du développement en Afrique en requérant des pays africains la nécessité d'intensifier leur coopération Sud-Sud. C'est au cours des entretiens tenus en marge des activités de la réunion du conseil de paix et de sécurité de l'UA en prélude au 19ème sommet des chefs d'Etat africains tenu à Addis Abéba que Youssef Amrani, ministre délégué des Affaires étrangères et de la coopération s'est adressé à ses pairs africains, notamment MM. Laurent Kavakure, le Général Antoine Gambi et Eduardo José Baciao Koloma, respectivement ministre des affaires étrangères du Burundi, de Centrafrique et du Mozambique sur les relations qui unissent le Maroc et ses différents partenaires africains. Ainsi, leur a-t-il demandé de mettre sur pieds un nouveau partenariat plus ambitieux en accord avec les nouveaux défis et enjeux auxquels sont confrontés bon nombre de pays africains. Au cours de cette rencontre, il a été également question de passer en revue les relations bilatérales existant entre le Maroc et certains pays africains, notamment les Comores, le Congo, le Niger, le Burundi. Cet état des lieux positif a découlé sur le désir et l'engagement du Maroc à approfondir davantage la coopération sud-sud avec les nations africaines via la diversification et l'élargissement de l'éventail des différents champs de coopération ainsi que la mise en œuvre d'instruments novateurs permettant de bâtir sur les acquis et favoriser l'exploitation des opportunités économiques et commerciales offertes à la fois par le Maroc et les partenaires africains. M.Amrani a également précisé la volonté du Maroc d'établir des partenariats dans les domaines en relation avec le développement durable et dans lesquels le Maroc dispose d'une expertise qu'il désire partager avec ses partenaires afin de consolider la coopération sud-sud au bénéfice des populations africaines, notamment l'hydraulique, l'agriculture, la formation des cadres pour laquelle le Maroc dispose d'une expérience de près d'une trentaine d'années Etant donné l'engagement du Royaume en matière de coopération sud-sud, M. Amrani Youssef a souligné l'importance de mettre sur pieds des mécanismes et mesures concrètes ayant un impact socio-économique, précisant la nécessité que celles-ci s'inscrivent dans le sillage des priorités définies par les partenaires africains et les domaines d'expertise du Maroc. Ainsi a-t-il souligné l'intérêt d'impliquer davantage le secteur privé dans différents domaines tels que l'agriculture. Il a par ailleurs présenté le rôle et l'impact significatif de l'expertise des entreprises marocaines et les nouveaux instruments de coopération de l'Agence Marocaine de Coopération internationale(AMCI) dont le rôle d'accompagnement et de soutien aux Etats africains est incontestable sans oublier de souligner le désir du Maroc de développer une coopération avec les pays africains de l'Océan indien et la nécessité de développer le volet de la formation des cadres et de renforcer le cadre juridique bilatéral afin de mieux asseoir la coopération sectorielle et faciliter le partenariat économique. Il a également insisté sur la nécessité de promouvoir les projets régionaux visant le développement, la paix et la stabilité en Afrique. Les efforts du Maroc pour la promotion d'une coopération sud-sud plus ambitieuse ainsi que son engagement en faveur du développement et de la paix au niveau continental ont été salués par M. Laurent Kavakure, ministre des Affaires étrangères du Burundi. Les différents responsables africains ont également donné leur appréciation quant à cet engagement pionnier du Maroc en matière de développement en Afrique et ont qualifié le Maroc de partenaire africain écouté et respecté". A cet égard, ils ont exprimé leur désir de renforcer leurs partenariats respectifs avec le Maroc, surtout dans les domaines où le Maroc dispose d'énormes potentialités ,notamment le développement de compétences humaines, l'éducation, le tourisme, la pêche, la santé et l'énergie et leur souhait de voir les entreprises marocaines s'établir dans leurs pays respectifs. Comme à chaque rencontre avec leur pair, le Maroc, la question de la réinsertion du Maroc à l'UA n'est pas passée outre les discussions des différents responsables africains. Le général Antoine Gambi, ministre centrafricain des Affaires étrangères n'a pas hésité à réitérer le désir des Etats africains de voir le Maroc, pays fondateur de l'UA réintégrer la famille panafricaine, ceci, bien que la position intransigeante du Maroc quant à la question saharouie, motif de son retrait de l'UA soit bien connue de tous.