Le peuple marocain s'associe à la famille de la résistance et de l'armée de libération, pour célébrer, ce samedi, le 43ème anniversaire de la récupération de l'enclave de Sidi Ifni, un événement glorieux dans le processus de parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume. L'évènement est commémoré chaque année dans la joie et la fierté par l'ensemble des Marocains, qui tiennent, par là même, à rendre un vibrant hommage aux valeureux patriotes, hommes et femmes, qui n'ont lésiné sur aucun sacrifice au service de la cause nationale, à leur tête le libérateur de la nation, feu SM Mohammed V, et son compagnon de lutte, feu SM Hassan II, que Dieu ait leur âme en Sa sainte miséricorde. Dans le même élan patriotique qui a balayé les différentes régions du Maroc pour se défaire du joug colonialiste, les tribus Aït Baâmrane ont fait montre de persévérance, de courage et d'héroïsme pour mettre en échec les plans des autorités coloniales espagnoles, qui fomentaient en secret le dessein de rattacher, une fois pour toutes la région, à la nation espagnole. C'est ainsi que les tribus de la région n'ont eu de cesse durant la période post- indépendance du Royaume de réclamer leurs droits légitimes d'intégrer la mère-patrie, à laquelle ils n'ont, d'ailleurs, jamais cessé d'appartenir, malgré les plans arbitraires conçus par les puissances coloniales pour démembrer le Royaume et le découper en plusieurs zones d'occupation pour empêcher sa résurgence en tant que Nation influente. Les éléments de la résistance, implantés dans la région de Sidi Ifni, ont jalonné de leurs hauts faits cette période cruciale de l'histoire du Maroc, en dépit de la modestie de leurs moyens. De par sa situation stratégique et ses ressources, la ville de Sidi Ifni était, d'ailleurs, depuis le début de l'aventure colonialiste, convoitée par l'Espagne qui l'a occupée en 1934 et l'a déclarée ensuite «capitale du gouvernement d'Afrique du Nord espagnole». Cette proclamation a offensé la dignité des nationalistes qui ont été prompts à défier le fait accompli colonialiste. Le soulèvement, en 1957, des tribus Aït Baamrane, soutenus en cela par le peuple marocain, sous la conduite du trône alaouite, et la famille de la résistance en particulier, a été un autre haut fait qui a contribué à réunir les conditions pour rendre inéluctable la récupération de l'enclave de Sidi Ifni. En 1963, feu SM Hassan II avait saisi l'occasion d'une escale à Madrid pour rappeler au chef de l'Etat espagnol de l'époque que le Maroc entendait, en toute légitimité, réintégrer l'enclave d'Ifni sous sa souveraineté. Après d'intenses négociations engagées sous l'égide du comité des Nations Unies pour la décolonisation, le Royaume est parvenu à faire valoir son droit naturel et légitime à la récupération de cette partie intégrante de son territoire. Les couleurs nationales furent hissées le 30 juin 1969 dans le ciel de Sidi Ifni, à la grande joie de tout le peuple marocain. Le processus de rétrocession des parties spoliées du Royaume à dès lors été fortement impulsé, grâce à la campagne diplomatique menée par le Maroc, qui est parvenu à hisser la cause de la souveraineté nationale au rang des priorités dans l'agenda international, déjouant ainsi toutes les manœuvres visant à porter à l'intégrité du Maroc et à son unité territoriale. La récupération de Sidi Ifni n'était ainsi qu'un point de départ sur le chemin de la lutte pour le parachèvement de l'intégrité territoriale, qui a été couronnée, le 6 novembre 1975, par la glorieuse Marche Verte, œuvre pacifique et épopée mémorable qui atteste de la voie judicieuse choisie par le Royaume pour faire valoir ses droits et de la volonté inébranlable du peuple marocain à ne rien ménager pour faire triompher la cause nationale.