Selon les dispositions de l'article 100 de la nouvelle Constitution, le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane se rendra, ce vendredi à partir de 10 heures, devant les députés de la première Chambre pour répondre aux questions réservées à la politique générale. L'ordre du jour de cette séance ainsi que sa programmation ce vendredi matin ont été validés lors d'une réunion entre les présidents de groupes parlementaires et le président de la Chambre des représentants en commun accord avec la Primature. Le chef de gouvernement aura droit à une heure pour expliciter la politique de l'exécutif quant aux points soulevés et les députés auront droit également à une heure pour leurs questions et répliques. L'ordre du jour de cette deuxième séance s'articule autour de la dernière mesure concernant la hausse des prix des hydrocarbures et les décisions qui devraient être mises en place pour éviter des répercussions de cette augmentation sur le pouvoir d'achat notamment des couches défavorisées et moyennes. Des décisions qui renvoient directement à la problématique de la réforme profonde de la caisse de compensation. Au menu de cette séance, figure aussi la question des investissements publics. Ces derniers ne devraient pas fléchir. La loi de finances prévoit des investissements publics de l'ordre de 188 milliards de dirhams, contre 167 milliards de dirhams en 2011. Cette augmentation des investissements publics traduit la volonté du gouvernement de programmer de nouveaux projets dans le cadre de la préservation des équilibres macroéconomiques en vue de réduire le niveau du déficit à 3 % à l'horizon 2016 contre 5 % actuellement, avait souligné l'argentier du royaume. En plus de ces points retenus à l'ordre du jour, le chef de gouvernement n'omettrait pas, indiquent des sources concordantes, de citer des mesures que compte entreprendre le gouvernement pour promouvoir la bonne gouvernance. Ce deuxième grand oral du chef de gouvernement à la première Chambre intervient alors qu'au niveau de la Chambre des conseillers, la polémique suscitée autour de la répartition de l'horaire a retardé le passage en question. Et cela n'étonne pas, font remarquer d'aucuns, lorsqu'on sait que la première Chambre est mise en place et fonctionne selon les dispositions de la nouvelle Constitution, alors que celle des conseillers est encore régie par des lois d'avant le 1er juillet 2011. C'est le déphasage imposé par la période de transition.