Tarik Kabbage, président de la commune urbaine d'Agadir, est comblé ! Il vient de signer, en présence du nouveau Wali de la région Souss Massa Drâa et un parterre de personnalités des communautés d'Agadir et de Nantes, un protocole d'accord d'étude de faisabilité d'un Bus à Haut Niveau de Service à Agadir (BHNS). La coopération franco-marocaine en matière de transport urbain, mise en œuvre il y a belle lurette, a pris, jeudi dernier au complexe culturel Khair-Eddine, un nouvel élan vers la concrétisation d'un projet qui a longtemps focalisé l'intérêt du maire d'Agadir, depuis son accession à l'hôtel de ville, presque une décennie auparavant. Rapidité, fiabilité, sécurité, confort, respect de l'environnement, tels sont, entre autres, les atouts d'un nouvel outil de transport en commun, en parfaite conformité des enjeux des villes du 21ème siècle. Contrairement aux usuels supports de transport, cette nouvelle formule est dotée d'un circuit d'une voie de circulation autonome, disposant d'un système de signalisation à priorité, évitant toute interférence avec les aléas du trafic habituel. Outre l'aménagement de stations et la fourniture de matériel roulant spécifique qui permettent une information en temps réel sur les horaires de passage, une bonne accessibilité, en particulier aux personnes à mobilité réduite. Ces prouesses, identiques à celles du tramway pour un coût d'investissement et d'exploitation bien moindre, sont susceptibles de remplacer efficacement l'usage de la voiture et de réduire considérablement les nuisances (bruit, pollution atmosphérique, embouteillage). Cette étude de faisabilité est d'une durée de 14 mois et d'un montant global de 1 069 680 euros. La contribution du trésor français est de l'ordre de 689 480 euros, pour la mobilisation d'experts issus des trois sociétés d'ingénierie de l'Hexagone, alors que la commune urbaine se charge pour sa part, de mobiliser onze de ses experts issus pour l'essentiel de ses services techniques de réaliser les campagnes de mesures et d'enquêtes nécessaires au projet et de faciliter les démarches administratives, pour une valorisation totale de 380 200 euros. L'étude se déroulera en deux phases. Les six premiers mois seront consacrés à un diagnostic exhaustif de la situation actuelle des transports à Agadir, à la conception d'ensemble et à la détermination des objectifs opérationnels précis du projet. Les huit mois suivants seront consacrés à la réalisation des études techniques, socio-économiques, financières, environnementales et institutionnelles... Lors de la cérémonie de lancement de ce projet d'envergure, aussi bien la partie marocaine que française, conduite par l'adjointe du maire de Nantes Métropole, se sont félicités de cette synergie autour de cette réalisation qui s'insère, en fait, dans le sillage du débat national de la politique de la ville, en vue de renforcer le cadre de vie des citoyens. «Agadir a connu une évolution notoire en termes des projets structurants de base. Cette performance en matière de transport en commun viendra alors consolider cette dynamique. Sachez que vous aurez tout mon appui à ce propos !», jubile le Wali de la région, en fin de séance, juste avant celle de la signature du protocole.