L'Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discriminations (APALD), nouveau mécanisme prévu par la Constitution en matière de consolidation des droits humais, tels qu'ils sont universellement reconnus, a été au centre des Assises nationales organisées, jeudi à Rabat, à l'initiative du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) et de l'ONU-Femmes. Cette rencontre, intitulée «Assises nationales de la parité et de la non discrimination : quelles politiques publiques» a été marquée par l'absence de Mme Bassima Hakkaoui, ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement sociale, qui devait présenter une intervention à cette occasion.Ouvrant cette manifestation, le président du CNDH, Driss Yazami a indiqué que le conseil a initié ce débat, avec le soutien de l'ONU-Femmes, une entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, dans le but de contribuer à l'harmonisation des textes concernant le statut, les mandats, les missions et les fonctions de l'APALD et à enrichir la réflexion sur les droits de l'homme au Maroc. Concrètement, le CNDH, a-t-il dit, a procédé à la réalisation d'une étude sur les expériences internationales en matière d'institutionnalisation de la lutte contre toutes les formes de discrimination et ce dans le but ultime d'aider à l'élaboration de la loi relative à la mise en œuvre de l'APALD, telle que prévu par les articles 19 et 164 de la Constitution marocaine. Selon M. El Yazami, il n'y a pas de modèle-type pour la mise en place d'une telle institution spécialisée, mais seulement des principes généraux, comme le prévoit d'ailleurs la Constitution dans son article 19 qui stipule que l'APALD veille au respect des droits et libertés civiles, politiques, économiques, sociales, culturelles et environnementales. Il a précisé de même que le CNDH a mis en œuvre tout un programme devant lui permettre d'accompagner la mise en place de tous les mécanismes prévus en matière des droits de l'homme par la Constitution en procédant à la réalisation d'études sur les expériences internationales concernant les instances et les conseils consultatifs similaires à ceux prévus au Maroc dont le Conseil consultatif de la famille et de l'enfance, le Conseil consultatif de la jeunesse et de l'action associative et le Conseil national des langues et de la culture marocaine. Participent à ces assises de deux jours des experts représentant des institutions nationales et la société civile, des académiciens et des personnes ressources pour débattre ensemble diverses questions concernant notamment les principales mutations au sein de la société marocaine, les moyens de traduire les engagements constitutionnels en matière de parité et de non discrimination dans les législations et les politiques publiques ainsi que la vision et les mécanismes à mettre en place pour la mise en œuvre de l'APALD.