La proposition de loi du groupe parlementaire du parti de la Justice et du développement (PJD) à la Chambre des représentants portant interdiction de la publicité des boissons alcoolisées a suscité la réaction des professionnels du secteur, organisés dans le cadre de l'Association des producteurs de raisins (APR). Lundi, plusieurs fédérations nationales en l'occurrence celle des agences de voyage, celle des restaurateurs et celle du tourisme sont sorties de leur mutisme pour exprimer leur soutien à l'APR, qui estime que la proposition de loi menace le secteur dans son ensemble. Les fédérations précitées devaient faire parvenir leur point de vue au bureau de la Chambre des représentants, auprès duquel le groupe du PJD avait déposé au cours de la dernière semaine du mois de mai cette proposition de loi portant interdiction de la publicité des boissons alcoolisées, qui serait responsable, selon le groupe, de la propagation de la consommation des boissons alcoolisées parmi diverses couches sociales. La proposition du PJD a pour objectif, explique les auteurs de ce texte de huit articles, de « mettre fin à la propagation de ce fléau, qui a commencé à provoquer de graves dangers sociaux, sanitaires et économiques ». Le texte proposé interdit la publicité directe ou indirecte de toutes les boissons alcoolisées quels qu'en soient le moyen utilisé et le public visé. Selon le texte, toutes les annonces, enseignes ou pancartes et tous les moyens de publicité interdits doivent être enlevés dans un délai maximum de 30 jours suivant la date de publication de cette loi au Bulletin officiel. Sont également interdites l'exposition de toutes les sortes de boissons alcoolisées et toutes manifestations de dégustation, de promotion et de commercialisation. Les auteurs des infractions définies dans ce texte, sont passibles d'une peine d'emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende variant entre 10.000,00 Dirhams et 25.000,00 Dirhams. Pour ce qui est de l'établissement ayant abrité toute manifestation (exposition ou publicité), il encourt une fermeture de 20 jours au moins sans toutefois dépasser trois mois. En cas de récidive, il doit être définitivement fermé.