Située au croisement des autoroutes reliant les villes de Tanger et Fès à la capitale du Royaume, l'Université internationale de Rabat (UIT) est un établissement d'enseignement privé, réalisé dans le cadre d'un partenariat public-privé, à l'initiative de membres de la diaspora académique marocaine. Il se déploie sur un site de près de 20 Ha jouxtant le parc Technopolis Rabat-Shore non loin de Sala Al Jadida Les travaux de construction du campus universitaire, lancés en 2010, sont à leur deuxième phase. Une fois achevés en 2016, l'UIR aura atteint une capacité d'accueil de 5000 étudiants. Le campus aura 5 bâtiments dédiés à l'enseignement, 6 résidences universitaires, une bibliothèque, un restaurant universitaire et un complexe sportif. S'exprimant mardi lors d'une conférence de presse, le président de l'UIR, Noureddine Mouaddib a indiqué que le projet, qu'il pilote pratiquement depuis 2006, vise à contribuer à la formation des cadres et des élites qui participeront au développement du Maroc voire de l'Afrique. Ouverte sur l'international, l'UIR devra drainer non seulement des étudiants marocains et africains, mais également d'autres continents, a-t-il estimé, citant l'exemple d'une étudiante française, venue poursuivre ses études à l'UIR. Pour remplir comme il se doit sa mission, l'UIR s'appuie sur des partenaires institutionnels marocains et étrangers, a-t-il fait savoir. L'UIR propose une offre de formation pluridisciplinaire qui couvre cinq pôles d'enseignement. C'est ainsi qu'il a été procédé à l'ouverture en 2010 des “classes préparatoires, de Business School et du pôle électronique, logistique, informatique et télécommunications, au lancement en 2011 des pôles “aéronautique, naval, spatial, automobile et ferroviaire” et “sciences politiques et juridiques” et en 2012 du pôle des énergies renouvelables et des études pétrolières. Il est enfin prévu de lancer en 2013 une filière d'architecture. La candidature à l'UIR se fait directement sur le site (www.uir.ma). Quant aux frais de candidature, ils sont fixées à 750 DH par concours. Les frais de scolarité s'élèvent pour leur part à 71 500,00 DH par an et peuvent être réglés trimestriellement. Il reste à savoir aussi que les frais d'hébergement sont fixés à 1700,00 DH par mois pour une chambre double et à 2200,00 DH pour une chambre individuelle. Selon le président de l'UIR, le coût de formation des étudiants dépassent les frais versés par les candidats et ne sont compensés que par d'autres actions de l'UIR en matière de formation et de formation continue, pour le compte de certaines entreprises et d'administrations. Des bourses d'étude couvrant partiellement ou totalement les frais de scolarité durant toute la durée des études sont en outre accordées à des étudiants issus de milieux modestes et qui se distinguent par la qualité de leur dossier académique. Quant aux diplômes de l'UIR, ils ne sont pas encore reconnus par le ministère de l'enseignement supérieur, qui a procédé jusqu'à présent à l'accréditation des filières de l'UIR, processus qui devra aboutir à terme à la reconnaissance de l'établissement et de ses diplômes, selon le président de l'UIR. A présent, 546 étudiants, encadrés par 40 professeurs permanents et vacataires, font des études politiques et juridiques à l'UIR (31 étudiants en double diplomation avec l'institut des études politiques de Grenoble), des études préparatoires aux grands écoles (113 étudiants en partenariat avec l'Office scolaire et universitaire international), des études aéronautiques, automobiles, navales, spatiales et ferroviaires (46 étudiants en partenariat avec Georgia Institute of Technology –USA), des études de Business, Management, finance et actuariat (252 étudiants en double diplomation avec l'ESC Rennes Business School et des études d'électronique, logistique, informatique et télécommunications (104 étudiants en double diplomation avec l'Université de Nantes. Les études sont en langues française ou anglaise ou les deux à la fois. Selon le président de l'UIR, le montage institutionnel novateur de l'établissement est fondé sur un partenariat public-privé, le premier du genre dans le domaine de l'enseignement supérieur. Le projet est actuellement cité en modèle par des institutions financières internationales dont la banque mondiale dans des fora et autres rencontres internationales, a-t-il dit. Participent au financement du projet l'Etat marocain, la Caisse de dépôt et de gestion, la Banque centrale populaire et MAMDA-MCMA.