Comme nous l'avons souligné auparavant, les jours passent et les bavures des autorités locales de la province de Tinghir se répètent. Ce constat est devenu une tradition dans les milieux populaires de cette zone dont le sort avait été mis entre les mains d'un gouverneur pas comme les autres. Sa dernière bavure qui n'est certainement pas la dernière, se passe de tout commentaire. Jugez-en ! Comme à l'accoutumée, à l'approche de la saison des pèlerinages, les Walis et les gouverneurs, à travers toutes les régions du royaume, organisent des traditionnelles cérémonies d'accueil en direction des pèlerins afin de les entourer de propos d'encouragement à accomplir leur mission dans les meilleures conditions et de leur prodiguer des messages de piété et de vigilance. Généralement ces réceptions pieuses ont lieu dans des institutions étatiques publiques, (siège de la Wilaya, la province, la préfecture…) ou au sein des communes chefs-lieux respectives, en tant que symboles de l'Etat et de la Nation. Violant cette tradition de haute portée théologique, le gouverneur de Tinghir a jugé bon de réunir les pèlerins de l'année en cours dans un…hôtel. Mais n'importe quel hôtel. C'est celui appartenant au président du conseil préfectoral qui n'est autre que l'un « des compagnons » de prédilection du PAM. Un hôtel destiné aux touristes où se sont côtoyés, malheureusement, l'embaument spirituel de la Mecque et l'ambiance divertissante de l'alcool du bar d'à côté. Une coexistence anachronique qui a suscité une profonde indignation et une réelle révolte aussi bien chez les pèlerins choqués que les citoyens de cette province. Cette attitude du gouverneur qui heurte la conscience morale de toute une région pudique, vient naturellement s'ajouter à ses innombrables bévues indignes dont les dégâts fâcheux font sérieusement mal, tant au niveau économique, social que culturel et patrimonial. Même le scrupule immatériel n'a point échappé à ses déconvenues, pourvu que cet excès de zèle fasse plaisir à son parti préféré en faveur duquel il est toujours prêt à défier quiconque et quelconque vis-à-vis, même s'il s'agit de la pure sacralité religieuse. Comment ne pas évoquer ces énièmes déchéances, du moment que l'auteur de ces sottises ne cesse de faire parler de lui ? Ses bévues incalculables ne font que donner raison à toutes les bonnes volontés qui crient scandale, haut et fort, à chaque fois qu'il fait des siennes. La province de Tinghir est assez précaire pour qu'on s'obstine à garder à sa tête un chef de file partial, gaffeur et incongru. Cela ne fait que durer. A quand la délivrance ?