A voir es montant alloués à la mise à niveau de Tahla et à l'équipement du cercle de Matmata, l'on se rend compte pourquoi l'on ressent que le changement n'est pas pour demain. Ce ne seront rien que 160 millions de Dhs qui seront alloués au programme de mise à niveau urbaine de Tahla à l'horizon 2012. Un montant qui ne suffira guerre pour subvenir à un besoin réel d'une « fausse » ville. Il suffit de signaler, à cet effet, qu'aucune rue, aucune ruelle aucun boulevard n'est valable dans cette ville de quarante mille habitants. Quant à l'éclairage public, l'actuel réseau et en plus de son insuffisance, est marquée d'une qualité très faible. En plus de cela, le manque en personnel qualifié en la matière fait que la dégradation en la matière va croissante. Que va-t-on mettre à niveau ? Il s'agit d'une douzaine de projets répartis notamment entre les travaux d'assainissement liquide de la ville qui nécessitera 82 MDh (11 Kms pour les eaux usées et 7,5 Km pour les eaux pluviales) et la construction d'une station de relevage et d'une station d'épuration. Des travaux d'aménagement de la traversée principale “3 Mars” et des avenues Al Atlas et Al Moukawama et de création des zones de verdures notamment à Ain Chehba, riche en eaux, sont prévus dans le cadre de programme qui comprend également la réhabilitation du souk hebdomadaire et la construction d'un abattoir, la création d'une zone d'activités économiques et des équipements sportifs et socioéducatifs et le réaménagement du terrain municipal omnisports, selon les dires du président de la commune à l'agence officielle. La ville de Tahla est dotée d'un lotissement d'habitat réalisé par le groupe Al Omrane comprenant 176 lots. Un projet d'un autre lotissement d'habitat de 66 lots conçu par le secteur privé est en cours d'étude. Par ailleurs, les responsables de l'éducation nationale de la province de Taza se sont rendus enfin compte qu'il existe une école qui n'est plus une. Il s'agit de l'école Tahla Al Jadida dont la reconstruction a été lancée récemment sur 12.000 M2. Le projet comprend la reconstruction de 10 salles de classes, un terrain de sports et d'autres dépendances pour un coût de près de 4,4 MDh. Pour ce qui est de la Commune de Matmata, qui a connu récemment la visite du gouverneur de Taza, à l'occasion du lancement des travaux de construction d'une route sur 2,5 Km reliant la Zaouiya à la Route Nationale N 6 pour un montant de 1,3 MDh financé par le Fonds spécial des routes, beaucoup de projet verront le jour à la faveur d'une enveloppe financière de l'ordre de 30 millions de dhs. Ils porteront sur l'equipement des centres ruraux du cercle, tels ceux de Sidi Abdejlil et Matmata, en infrastructures de base. Un montant puisé en entier du Fonds d'équipement rural (FER), sur la base convention visant à financer ces projets dans le cadre du programme de développement des zones du Moyen Atlas. Là où le management d'investissements fait grandement défaut dans la région, c'est en matière de tourisme de montagne. Le cercle de Tahla notamment regorge d'opportunités et de niches naturelles à même de constituer un détour essentiel des touristes nationaux et internationaux, mais il parait qu'il existe une absence totale du côté de la promotion. Le tourisme rural nécessitant une grande campagne de promotion de la part des responsables de ce département. Les atouts indéniables pour la promotion de ce type de tourisme rural et de montagne doivent être exploités dans le cadre d'un agenda rationnel et scientifique. La construction de l'autoroute Fès-Oujda via Taza reste, dans ce contexte, un adjuvent de valeur. Dans l'attente d'un véritable élan, l'improvisation demeure maître des lieux. Anas Azizi L'amour victorieux, un choix ou un destin ? La question a marqué la littérature française depuis la nuit des temps. Au XVIIème siècle, elle s'est investie dans deux visions différentes. La première admet la fatalité de l'amour mais rejette l'idée d'opter pour la passivité de l'être humain face aux circonstances vécues. La seconde peint l'amour dans un labyrinthe sans issue manié pour conduire à une tragédie appelée. Parmi les œuvres littéraires qui ont imprégnées la première perspective, nous pouvons citer à titre d'exemple Le cid de Pierre Corneille où le père de Rodrigue et celui de Chimène ont décidé d'unir leurs enfants, qui s'aiment, par le mariage. Un duel pour sauver l'honneur de son père, s'est imposé pourtant entre Rodrigue et le père de sa bienaimée. Déchiré entre son amour et son devoir, il finit par écouter la voix de la vengeance. C'est ainsi qu'il s'exprime dans un ton de détresse : « Don Rodrigue : ô Dieu, l'étrange peine ! En cet affront mon père est l'offensé, Et l'offenseur le père de Chimène ! Que je sens de rudes combats ! Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse : Il faut venger un père, et perdre une maîtresse. L'un m'anime le cœur l'autre retient mon bras. Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, Ou de vivre en infâme, Des deux côtés mon mal est infini ». (Scène VI Acte premier). La seconde interprétation de l'amour est représentée par l'exemple de Phèdre de Jean Racine qui met en scène Phèdre, baissant les bras face à son sort, d'avoir aimé son beau fils Hyppolyte, appelle à la mort pour s'en sortir de son labyrinthe et avoue au roi : « C'est moi qui sur ce fils chaste et respectueux Osai jeter un œil profane, incestueux. […] J'ai pris, j'ai fait couler dans mes brulantes veines Un poison que Médée apporta dans Athènes ». (Acte V. Scène VII) Les personnages, dans les œuvres de Racine, sont tous condamnés, passifs et ne réagissent plus pour pouvoir s'en sortir sauf face à la victoire de leur sentiment amoureux. Parallèlement à cette vision, toujours à la même époque, les personnages de Corneille affirment que l'amour est certes imbattable, mais le choix est attribué aux amoureux de prévoir leur avenir. Les deux images semblent donner une vision forte de la force de l'amour qui chante victoire au premier coup de foudre. La réaction des personnages est cependant différente. La première propose à l'être d'user de son droit de choisir sa destinée. La seconde est tragique du moment où elle cède à une suite de fatalités. Les deux perspectives ont cependant le même regard envers l'invincibilité de l'amour. Nous pouvons citer à titre d'exemple un passage dans Phèdre, (Librairie Larousse, Paris, 1959), l'Acte premier représentant les deux aveux d'amour lorsqu'Hyppolyte apprend à Théramène qu'il va partir à la recherche du roi Thésée disparu. Il avoue une déclaration d'amour (scène II). La scène montre que même les hommes les plus révoltés se plient à ce sentiment indomptable. « Moi qui, contre l'amour fièrement révolté, Aux fers de ses captifs ai longtemps insulté ; Qui des faibles mortels déplorant les naufrages, Pensais toujours du bord contempler les orages ; Asservi maintenant sous la commune loi, Par quel trouble me vois-je emporté loin de moi ! Un moment a vaincu mon audace imprudente : Cette âme si superbe est enfin dépendante ». (Acte II, Scène II, p.61) L'amour vécu de nos jours entre l'homme et la femme subit le même sort qu'au temps des grecs dans la mesure où l'être humain est soumis entre deux conceptions de voir : Agir ou subir. Quoi que le choix de l'une ou de l'autre perspective s'impose, l'amour s'installe de bon gré souvent sous son coup de foudre et se prononce inlassablement vainqueur. Azzeddine Safi* *Universitaire de Dhar El Mehraz-Fès L'institut français et le mois du Jazz Dans le cadre du mois du Jazz, l'Institut français de Fès poursuit cette aventure très jazzée, après le passage haut en couleur du groupe « Mezcal Jazz Unit », d'autres ensembles prennent la relève. Ainsi, The Sangoma Everett Quartet se reproduira Le mercredi 27 octobre, à 19h, Dar Batha. Un groupe musical comprenant Sangoma Everett à batterie, Karim Addadi à la guitare, Dexter Goldberg au piano et Patrick Maradan à la basse. Le chef de cet ensemble Sangoma Everett, commence à jouer la batterie à l'âge de douze ans. Après une première expérience et un succès d'estime en Virginie, d'où il est originaire, il décide de partir à New York en 1977 encouragé par sa famille et son professeur et amie Consuela Lee. Il y rencontre alors le contrebassiste et compositeur Bill Lee, joue avec le Clifford Jordan Quartet avec lequel il travaille avec acharnement pendant trois ans. La progression est alors très rapide ; Sangoma joue avec les musiciens les plus réputés tels que Barry Harris, Chris Anderson, Murial Winston et Joe Newman. Depuis son arrivée en France en 1980 jusqu'à ce jour, Sangoma Everett joue avec les plus grands. Au Club Majestic, le public sera au rendez-vous le 30 octobre courant avec un spectacle mariant entre rock et jazz. Une alliance de chansons, théâtre, et bande dessinée. L'on y suivra les aventures d'Hector Bleuet, un tueur à gages menacé par la folie, et qui tente de se soigner en chantant. La musique adoucit-elle les meurtres ? Ce sont les Nicolas FAHY à la violoncelle et au chant, Mehdi BOUBEKA à la guitare, Vincent TOUCHARD à la batterie, Karim SOUSSAN au saxophone, L?titia CAMBOULIVES, une comédienne, Aïcha AYOUB en mise en scène, Jean-François CHANSON : graphiste et Christine HOBBS comme assistante du metteur en metteur en scène. Al Omrane Qui est responsable de l'exclusion des citoyens ? Qui pourrait priver des citoyens de leurs propres droits stipulés par la loi ? Beaucoup de bénéficiaires d'un projet d'Al Omran s'étaient manifestés récemment suite à leur privation du droit de bénéficier de l'acquisition d'un logement dans le cadre de la deuxième tranche d'un projet initié par Al Omran à Aïn Chegag, près de Fès. Ces citoyens ont été étonnés d'entendre dire que toute personne n'habitant pas cette localité n'auraient pas le droit d'en bénéficier, alors même qu'ils ont suivi toutes les procédures légales indiquées par Al Omran Sefrou. Siham Safi est l'une de ces victimes qui se dit prêt à défendre son droit, notamment après avoir été pris au tirage au sort organisé par Al Omran. Sa stupéfaction fut dramatique une fois elle a appris que seules les personnes de la région ayant la possibilité d'en bénéficier !!! Une décision discriminatoire selon elle, dans la mesure où l'annonce faite par l'établissement ne signale aucunement ces informations. L'annonce faite, en novembre 2010, par cet établissement sur les colonnes de la presse nationale ne prévoit aucunement cette restriction, le président de la commune locale en décide autrement. Un abus de pouvoir, dit-elle, plutôt une manière de démarrer une campagne électorale prématurée !!! Le problème a vu le jour lorsqu'un nombre de citoyens se sont vus interdits de régulariser leur situation, après le tirage au sort. «Ce ne sont rien que des calculs électoraux qui entendent tirer profit d'une situation, en dépit d'une procédure, mais nous ne céderons pas face à cet abus de pouvoir», a précisé cette institutrice habitant à Sefrou. A-A Fès L'International Fès Danse Festival du 18 au 22 octobre La cinquième édition de L'International Fès Danse Festival sera organisée du 18 au 22 octobre courant. La capitale scientifique du pays s'érigera en un espace de rencontre et d'échanges entre des chorégraphes de tous horizons et des danses des différentes cultures. La cinquième édition promet un rendez-vous de toutes les couleurs. Initié par l'Association BABYLON CULT ART, ce festival permet au public fassi de déguster quelques spectacles de danse contemporaine, traditionnelle et folklorique, dans une programmation internationale qui trouvera un bel espace pour ses interprétations, en l'occurrence Le Complexe Culturel Municipal de Fès. Il s'agit d'un mélange des nouveaux talents et des talents confirmés venant d'Afrique, d'Europe et d'ailleurs, et favorise la rencontre de programmateurs de festivals et de spectacles. Au programme de cette édition, les organisateurs prévoient l'invitation de troupes internationales telles Cie Kore de Hongrie qui interprétera «Souffles» en cérémonie d'ouverture. Le public pourra également apprécier l'œuvre «Zan=Femme» de Rana Gorgani, Cie L'œil Persan (France – Iran). La Cie Dans-Ruh de Belgique offrira un tableau chorégraphique particulier intitulé «Ballades Orientales», alors que la Camy Danse du Maroc présentera, quant à elle, à son public une toile artistique baptisée «Wislan». Et ce sera la Cie Magali Lesueur qui clôtura cette édition par sonn œuvre «Addict». Le public aura aussi rendez-vous avec des insides portant sur des conférences et tables rondes autour du thème «L'élégance du corps», avec des interventions de qualité de la part de Magali Lesueur ( France) Rana Gorgani ( Iran) Annick Bailleul ( Belgique) Vida Virag ( Hongrie) Hassan Mnii , Abderrahmane Tankoul, Ahmed Massaia Faiza Talbaoui (Maroc). Outre une exposition de peinture et de photos signées Abdelmalek Alaoui, Aziz Azrhai, El Baz Ouazzani, cette édition se verra ponctuée par des ateliers de Danse Animés par les Chorégraphes participants. Anas Azizi Region Fes-Boulmane Quelque 239 chasseurs ouvrent le bal de la saison 2011-2012 Quelque 239 chasseurs se sont donné rendez-vous, dimanche dernier, sur différents sites et réserves relevant de la région Fès-Boulemane, pour ouvrir le bal de la saison de chasse (2011-2012), indique la direction régionale des Eaux et Forêts et de la lutte contre la désertification (DREFLCD). Un dispositif efficient a été mis en place, à cette occasion, pour contrôler les chasseurs et focaliser les efforts au niveau des sites considérés comme des points réputés à fort potentiel de délit de braconnage, précise un communiqué de la DREFLCD. En vue d'assurer un meilleur équilibre et une exploitation rationnelle des ressources cynégétiques, ajoute le communiqué, un réseau de réserves a été mis en place à travers toute la région afin d'assurer la reproduction et la pérennité des espèces gibier. Pour ce qui de la gestion des territoires de chasse, les directions provinciales des Eaux et Forêts avec toutes leurs structures d'encadrement locales, en collaboration avec le Bureau Régional de la Fédération Royale Marocaine de Chasse de Fès, assurent l'encadrement sur le terrain des chasseurs pour mieux les orienter et mettre en évidence les divers atouts de cette activité sportive. Selon la même source, au niveau de la région Fès-Boulemane, les amodiations de chasse sont au nombre de douze, réparties en sept amodiations associatives, soit une superficie de 33 720 ha. Etendue sur une superficie forestière de 837.000 ha, la région de Fès-Boulemane, de part sa position géographique et sa grande diversité bioécologique avec une faune cynégétique et une flore plus riches et diversifiées, dispose d'importantes potentialités pour réussir la saison de chasse 2011-2012. Cette diversité naturelle et écologique, conjuguée aux conditions climatiques favorables ayant caractérisé la saison écoulée, ont eu un impact positif en termes de disponibilité alimentaire, favorisant ainsi la reproduction du gibier. Ceci offre déjà, cette année, aux chasseurs nationaux comme ceux étrangers une multitude de choix parmi le gibier.