Pour Said Motawakil, professeur et réanimateur à l'hôpital Ibn Rochd, le médicament générique a pour but principal d'économiser en dépenses, aussi bien pour l'Etat que pour le citoyen marocain. Néanmoins, ce genre de médicaments doit obéir aux normes en vigueur dans le domaine médicinal. Al Bayane : La CNOPS a décidé de ne plus acheter que des médicaments génériques. En tant que président de la société marocaine des sciences médicales (SMSM), comment voyez-vous cette décision ? S.Motawakil : La décision en elle-même est tout à fait logique. Le médicament générique a pour but principal de limiter les dépenses en matière médicinale. Néanmoins, il faut que ce genre de médicaments obéisse aux normes qualitatives. Dans les pays développés, 40 à 50 % des prescriptions concernent des médicaments génériques. Seul le médecin a le pouvoir et le droit de prescrire un médicament générique ou bien opter pour un médicament classique, en fonction de l'état de santé de son patient. Par ailleurs, il ne faut pas que la logique économique prenne le dessus sur la santé publique des citoyens. En d'autres termes, il n'est pas nécessaire d'octroyer un médicament générique quand il n'y a pas lieu de le faire. - En votre qualité de médecin anesthésiste à l'hôpital Ibn Rochd, est-ce que vous utilisez les médicaments génériques ? Bien entendu, nous utilisons les médicaments génériques. Cependant, cela passe par un processus de contrôle de la qualité de ces derniers. Du moment où le médicament générique est jugé efficace, nous le prescrivons au malade. Ça dépend des cas et de la nature de la maladie. Les médicaments génériques ont-ils les mêmes effets et résultats souhaités sur vos patients ? En principe, un médicament générique doit être efficace au même titre que le médicament classique. Comme je l'ai souligné auparavant, si le générique répond aux normes internationales en la matière et obéit aux processus de contrôle, il n'engendre aucun problème ou incident sur la santé du patient.