Le patrimoine architectural de l'ancienne médina de Casablanca a été revisité et revalorisé à travers l'inauguration, dimanche, d'un circuit allant de la Place Bousmara à Arsat Zerktouni, en présence du ministre du Développement social et de la solidarité, M. Abderrahim Harouchi. Par cette action, menée dans le cadre de la 2ème édition du Festival de Casablanca (15-22 juillet), les organisateurs entendent ouvrir un nouveau dialogue entre le citoyen et l'art, attirer son regard sur la ville, faire prendre conscience de l'environnement visuel dans le milieu urbain et célébrer des personnages et des figures emblématiques, tout en travaillant sur la mémoire de la ville, a indiqué à la MAP, M. Mostafa Nisabouri, de la direction de l'Art urbain. Le tracé du circuit prend son origine de la Place Bousmara en passant par plusieurs sites et places notamment Place Sidi Fateh, le bastion de la Sqala, Maison Boniface (ancienne salle des fêtes du protectorat), Place Ahmed El Bidaoui, école Fatéma El Fihriya, Plaque de feu Bouchaïb El Bidaoui, Plaque sur feu Salim Lahlali (chanteur populaire juif marocain) pour arriver au célèbre Jardin Zerktouni. Tout ce parcours est parsemé d'oeuvres artistiques réalisées par de nombreux sculpteurs et artistes marocains de divers horizons telles ''Les cubes déployés'' de (Saâd Hassani), ''Le fil d'Ariane'' (Hassan Echair), ''Le ficus à clous'' (Yamou) et ''Le labyrinthe'' de Yasmine Sijelmassi. La cérémonie d'inauguration a été marquée par les prestations de troupes folkloriques marocaines et un spectacle déambulatoire de la troupe théâtrale marseillaise ''Géneric Vapeur''. L'ancienne médina est construite sur le site de l'antique Anfa. Son nom a été mentionné au cours de l'histoire sous des appellations qui varient de texte en texte: Anafa, Anafe, Anif, Nafé (mot berbère qui signifie colline ou falaise). Au moyen âge, on y parle de la fine laine ''mérinos'' qui y était produite ou du blé d'Anafil. En 1468, les Portugais occupèrent Anfa. Léon l'Africain évoque au XVI e siècle les ruines de la cité détruite. En 1770, le Sultan Alaouite Sidi Mohamed Ben Abdellah reconstruit la ville, consolide ses remparts, la dote d'une administration structurée et y attire diverses tribus du Maroc pour la repeupler. Depuis lors, elle a pris le nom de ''Dar Beïda'' l'actuelle Casablanca. Ont notamment été présents Mme. Yasmina Baddou, secrétaire d'Etat chargée de la famille, de l'Enfance et des personnes handicapées, le wali de la région du Grand Casablanca, les gouverneurs des préfectures des arrondissements de Casablanca ainsi que plusieurs autres personnalités du monde de l'art, de la musique et de la culture.