2 508 logements à la ville nouvelle de Tamansourt, 2 complexes résidentiels intégrés à Casablanca et Agadir et des appartements très haut standing à Rabat. A Casablanca, Rabat et Marrakech, les taux de commercialisation sont d'au moins 60%. Constituée il y a 5 ans, Akwa Immo Développement compte déjà parmi les opérateurs de taille de la promotion immobilière. Entre programmes réalisés et ceux en cours, la filiale du groupe Akwa totalise près de 7 500 logements tous segments confondus répartis sur Casablanca, Rabat, Agadir et Marrakech. Dans cette dernière ville, la société a réalisé 2 508 logements sociaux en 2010, dans le nouveau centre de Tamansourt, à travers sa filiale dédiée au segment, Dar Arrizk. Premier projet oblige, et dans le but de se positionner rapidement sur le marché, le promoteur a décidé de proposer des prestations inédites sur les logements sociaux (ascenseur, plus d'espaces verts…), «quitte à dégager une marge quasi nulle», dévoile Mehdi Benzine, directeur général de Akwa Immo. Ceci sachant que le programme a été développé sur du foncier public cédé par l'aménageur public, Al Omrane (entre 800 DH et 1 200 DH le mètre carré en 2008) avec pour obligation de développer aussi des programmes à faible VIT (140 000 DH). Quelque 355 logements de ce type sont d'ailleurs proposés à Tamansourt par le promoteur. Mais en dépit de l'accent mis sur la qualité, le promoteur n'a encore pu vendre qu'un peu plus de 80% de son programme en plus de 3 ans de commercialisation. C'est dire si le rythme de vente est lent, ce qui, selon M. Benzine, est à lier au manque d'attractivité de la ville nouvelle de Tamansourt. «Le développement de ce type de pôles au Maroc s'est fait selon une approche politique soucieuse de la seule composante habitat», regrette à ce titre le DG de Akwa Immo. Cependant, la situation semble s'être quelque peu améliorée sur les 6 derniers mois à Tamansourt. «Des Groupements d'intérêt économiques ont été créés à l'initiative d'Al Omrane avec la participation des promoteurs et des pouvoirs publics, ce qui a déjà permis la réalisation de quelques équipements publics», informe M. Benzine. S'ajoute à cela l'ouverture de quelques nouveaux commerces qui tirent la demande de logements. A Casablanca, Akwa Immo est en train de développer un complexe intégré, Errahma Park, à proximité de la route d'Azemmour. Le projet qui porte sur un investissement de 1,5 milliard de DH est en fait réparti à parts égales entre le promoteur et Alliances Développement?Immobilier.?Il comprend des logements sociaux, des appartements de moyen standing et des villas. S'agissant de ces dernières unités, au nombre de 174, leur prix, autour de 4 millions de DH, a été étudié pour cibler une?catégorie?socioprofessionnelle prête à revendre un appartement dans un quartier coté au centre pour s'installer dans une villa dans la périphérie immédiate de Casablanca. En ayant bien cerné sa clientèle, Akwa Immo a atteint en 2 ans un taux de commercialisation honorable de 70% pour cette composante haut?standing?dans?une conjoncture peu favorable pour le segment. Quant à la réalisation, les travaux viennent de démarrer et ils devraient s'effectuer en trois tranches pour des livraisons entre fin 2014 et fin 2015. Commercialisation difficile à Agadir La composante intermédiaire devrait suivre le même planning de livraison, sachant que ses travaux viennent eux aussi de démarrer. Elle porte sur 562 appartements à moins d'un million de DH commercialisés jusqu'à présent à hauteur de 60%. Akwa Immo espère placer le reliquat ainsi que les villas restantes sur les 6 prochains mois. S'agissant enfin des logements sociaux, les 3 700 unités proposées (développées sur 17 hectares, soit près de la moitié des 35 hectares d'Errahma Park) ont déjà été commercialisées à 100%. «En trois mois !», se réjouit M. Benzine. Et ils devraient être livrés ce mois de Ramadan. A Rabat, Akwa Immo réalise à Dar Essalam un programme de 238 appartements de très haut standing sur trois hectares, Place de Zaër, vendus entre 3,5 et 9 MDH. Commercialisées à 70% jusqu'à présent, ces unités devraient être livrées avant fin 2014, sachant que les travaux de gros-œuvre vont être achevés fin juin. Vient enfin Agadir, où le promoteur développe Les Jardins de Drarga, au sein de la commune du même nom. Le complexe résidentiel de 22 hectares devait initialement intégrer plusieurs composantes allant des villas aux logements à faible VIT, étant à préciser qu'il est construit sur du foncier public cédé par Al Omrane. Seulement, Akwa Immo a dû revoir ses plans en raison de difficultés de commercialisation. «Tout juste 260 logements sociaux ont pu être vendus en 2 ans», explique M. Benzine. Idem pour les logements à faible VIT, à savoir que 144 unités livrables sur un total de 326 programmées tardent encore à trouver preneur. Cela s'explique, selon le management d'Akwa Immo, par le fait que les acheteurs à Agadir préfèrent l'investissement dans des lots de terrains jugés plus rentables. En réaction, le promoteur a réduit son offre de logements construits pour proposer plus de lots de terrains. Un autre projet du promoteur à la marina d'Agadir en est à sa phase finale avec un taux de commercialisation de 80%. Pour l'avenir, dès que la conjoncture se fera plus clémente, le promoteur envisage de?lancer?dans?la?région d'Agadir un projet de riads écolodge sur une surface de 60 hectares. Des extensions sur Dar Essalam, à Rabat, qui totalisent 127 hectares, sont également possibles. D'autres projets sont à l'étude dans les marchés cibles actuels du promoteur (axe Casablanca- Rabat, Agadir et Marrakech) où une réserve foncière est déjà constituée.