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Les inondations ravagent Agadir
Publié dans Agadirnet le 06 - 01 - 2008

Dans nos campagnes, paysans et villageois savent scruter le ciel et bien interpréter tous les signes annonciateurs de perturbations atmosphériques: pluie, grêle, neige, tempête, chaleur ( chergui, sirocco , orage, averse ….Aussi, prennent-ils toutes les dispositions nécessaires bien avant que le temps ne change : élévation de talus de protection en terre, creusement de fossés et rigoles pour faire évacuer l'eau. Ils ne se laissent donc jamais prendre au dépourvu par la crue d'un oued ou les eaux de ruissellement dévalant la montagne à travers forêts et plaines.
Et lorsqu'il pleut, c'est le branle-bas dans tous les villages.Et parfois, on reste éveillé toute la nuit. Bien couvert, la lampe-tempête ou la lampe à carbure à la main et la houe sur l'épaule, on inspecte les alentours du village, des habitations et des champs pour éviter qu'ils ne soient inondés. Les gouttières sont vérifiées et l'étanchéité est refaite en été, si besoin est. Et en cas de coups dur, chacun peut compter sur la solidarité agissante de la communauté qui ne s'est jamais démentie.
Malheureusement, il en est autrement dans les villes. On compte beaucoup sur les services publics concernés pour prendre en charge ce genre de problèmes, d'autant plus que le contribuable paie pour ce service.
Avant le tremblement de terre, la ville d'Agadir occupait le plateau du Talborjt. Le quartier Yachech longeait l'oued Tildi avec lequel il faisait bon ménage. Founty était en flanc de colline près du mausolée Sidi Boulknadil. Le quartier de la Kasbah se trouvait tout en haut d'Agadir Oufella. La ville nouvelle commençait juste après le pont de l'oued Tildi (derrière le camping) dans une zone situé entre la wilaya, Bank Al Maghrib (av. des FAR) et la plage. Quant au lycée Youssef Ben Tachfine, il est toujours au même endroit comme avant le séisme. Plus au sud, le quartier industriel, le cinéma Salam, Boutchakates et plus à l'est, les conserveries. La ville s'arrêtait à l'actuelle extension, là où il y a aujourd'hui la ployclinique de la CNSS et où il y a les immeubles de la gendarmerie et l'actuel collège Mohammed VI (anciennement, nouveau collège d'Agadir). Il y avait aussi des douars dans les montagnes voisines.
Des cités Prince Héritier et Annahda jusqu'aux montagnes(derrière les piémonts), il y avait des terres agricoles et une forêt d'arganiers et d'euphorbes. Dans les années soixante, on cultivait encore des céréales ( orge et blé) devant l'actuel collège Mohammed VI .
Cependant, il y a lieu de préciser qu'autrefois, les gens n'habitaient pas la plaine, mais la montagne par mesure de sécurité et ils évitaient toujours de construire aux abords des oueds et encore moins dans leurs lits comme on l'a fait aujourd'hui.
Par ailleurs, les oueds qui traversent la ville ( El Ghazoua, Tildi, Tanaout, Lahouar, Tamalaste, Smoumen, Lâarba) n'avaient jamais été touchés et se déversaient tranquillement dans l'océan, par temps de pluie, sans causer de problèmes majeurs.
Or, de nos jours, l'urbanisation galopante a vite fait d'avoir raison de toutes ces règles de bon sens : on a construit des dalots dans les lits des oueds, on a carrément ignoré les affluents de ces oueds qui ne trouvent plus par où se déverser pour gagner l'océan et on a négligé le curage des regards quand ils existent. On a constaté qu'il y a encore des insuffisances dans ce domaine.
Enfin, dans une ville menacée par les inondations, on aurait dû prévoir des équipes de veille qui sillonneraient la ville quand il pleut pour désengorger certaines artères qui se transforment en véritables torrents charriant des tonnes d'eau, de boue, de bouteilles de plastique et de détritus de toutes sortes, et curer les avaloirs bouchés. Car la pluie n'attend pas les heures ouvrables des administrations pour tomber. Il semble qu'on ne tient pas encore compte de cette donne puisqu'il suffit d'un orage ou d'une averse pour que toute la ville soit inondée.
Les pluies de l'Aïd Al Adha ont, encore une fois, rappelé aux Gadiris cette réalité, ôh !combien amère, de leur ville qui est pourtant la première station balnéaire du Royaume et l'une des plus belles baies du monde.


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