Le président sortant du Conseil italien Silvio Berlusconi, qui a refusé pendant plusieurs semaines de reconnaître sa défaite aux élections législatives du 9 et 10 avril, a présenté sa démission mardi à Rome au chef de l'Etat Carlo Azeglio Ciampi, ouvrant ainsi la voie à la formation d'un gouvernement de centre-gauche dirigé par Romano Prodi. M. Ciampi, qui a rencontré M. Berlusconi durant une demi-heure au Quirinal, le palais présidentiel, lui a demandé de rester en fonction pour le moment afin d'expédier les affaires courantes, selon un communiqué de la présidence. "Le président de la République, Carlo Azeglio Ciampi, a rencontré ce matin le président du Conseil Silvio Berlusconi, qui a présenté sa démission du gouvernement", ajoute le communiqué. M. Berlusconi n'a fait aucun commentaire en quittant le Quirinal. M. Berlusconi avait auparavant présidé son dernier conseil des ministres, durant lequel il a annoncé son intention de démissionner. "Le conseil des ministres a remercié M. Berlusconi pour son travail à la tête du gouvernement", selon un communiqué. Sa démission devrait ouvrir la voie à la désignation de son successeur Romano Prodi. "La démocratie avance, parfois lentement, mais elle avance", a-t-il commenté. "J'espère que la vacance politique ne durera pas trop longtemps", a ajouté M. Prodi. L'une des prérogatives du président italien est de donner mandat pour la formation du nouveau gouvernement après avoir accepté la démission du chef du gouvernement sortant. M. Ciampi, dont le mandat présidentiel expire le 18 mai, a toutefois indiqué qu'il souhaitait laisser cette tâche à son successeur, qui doit être élu par les parlementaires. Reste que le président Ciampi pourrait inviter Romano Prodi à former le prochain gouvernement avant cette date pour éviter une vacance politique au sommet de l'Etat. M. Prodi a déclaré lundi à la presse qu'il composait son gouvernement et serait prêt quand le président l'appellerait