Le Maroc soutient officiellement la candidature de l'ancien ministre français de l'Economie, le socialiste Dominique Strauss-Kahn, au poste de directeur du FMI. Le Maroc apporte son soutien officiel à la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la direction du Fonds monétaire international (FMI). C'est ce qu'affirme un communiqué diffusé sur le site web du ministère des Finances et de la Privatisation. «Considérant que ses compétences et ses qualités pourront contribuer à la promotion de la stabilité financière internationale ainsi qu'à l'amélioration du potentiel de croissance des pays en développement, le Royaume du Maroc apporte son soutien à M. Strauss-Kahn au poste de Directeur général du FMI», lit-on dans le document rendu public par le ministère. Pour rappel et jusqu'à la semaine dernière, DSK était le seul candidat au remplacement de l'Espagnol Rodrigo Rato qui doit quitter ses fonctions de directeur général du FMI à l'automne. Toutefois, la Russie vient de créer la surprise en annonçant, mercredi 22 août, qu'elle soutiendrait le Tchèque Josef Tosovsky, ancien Premier ministre et ancien gouverneur de la Banque centrale tchèque. Néanmoins, le gouvernement de ce pays avait, par ailleurs, diffusé pendant la même semaine un communiqué dans lequel il précisait que M. Tosovsky n'était pas candidat officiel du gouvernement de la République tchèque. Il n'en reste pas moins que le directeur exécutif du FMI pour la Russie, Alexeï Mojine, a déclaré dans l'édition de samedi 25 août du Financial Times qu'«il n'y a rien dans le curriculum vitae de M. Strauss-Kahn qui montre clairement qu'il ait les compétences techniques nécessaires pour ce poste», rapporte l'agence Reuters. De même, il a ajouté, affirme la même source, que le candidat de la Russie était soutenu par un certain nombre de pays en développement qu'il n'a pas cités. Lundi 27 août, la ministre française de l'Economie Christine Lagarde a estimé, pour sa part, que les interrogations de Moscou sur les capacités de Dominique Strauss-Kahn étaient «déplacées». De son côté, l'ancien ministre français de l'Economie a annoncé la semaine dernière avoir obtenu le soutien de la Chine après avoir indiqué début août qu'il a obtenu celui de l'Arabie saoudite, du Brésil et de l'Afrique du Sud. En outre, un porte-parole du ministère brésilien des Finances a indiqué que son pays n'avait pas encore décidé quelle candidature il soutiendrait. Le Brésil, comme d'autres pays, a réclamé à plusieurs reprises davantage de transparence dans le processus de désignation à la direction du FMI. Ces pays s'opposent à une tradition voulant que les Etats-Unis choisissent le président de la Banque mondiale et que les pays européens désignent le directeur général du FMI. Pour ce qui est de la position du Maroc, il est précisé qu'«en tant que ministre des Finances, M. Strauss-Kahn a œuvré au renforcement des relations entre le Maroc et la France avec notamment l'initiation de nouvelles opérations de conversion de dette en investissements privés». M. Strauss-Kahn milite également, souligne le ministère des Finances, pour «le renforcement du partenariat euro-méditerranéen avec une sensibilité particulière pour le développement de la rive sud de la Méditerranée et notamment de la région du Maghreb».