Le festival Timitar des musiques amazigh revient en force avec une programmation de qualité qui ne fera que confirmer le succès des années précédentes. Prévue du 04 au 7 juillet, la prochaine édition ne déroge pas à la tradition de promouvoir la musique amazigh, tout en revisitant le patrimoine culturel marocain. Timitar est devenu, sans conteste, l'un des rendez-vous les plus attendus dans la région du Sous. Au fil des années, il a réussi à se tailler une dimension internationale et devenir l'une des destinations de prédilection des musiciens de haut calibre, au Maroc et dans le monde. Cette réputation n'est pas le fruit du hasard. Aiguillonnée par la conviction des organisateurs, elle est aussi le résultat d'un travail acharné, sans cesse peaufiné et corrigé. « Chaque édition est une année de travail », nous explique Brahim Mazned, directeur artistique du festival. « On a presque bouclé les préparatifs de la quatrième édition et on se penche déjà sur la prochaine édition 2008 », enchaîne-t-il A quelques semaines du festival, Agadir vit déjà au rythme de Timitar. Les affiches sont partout à signaler l'avènement de cet événement. Reste le montage des scènes et l'installation des structures sur les places grand public qui sera entamée la semaine prochaine. Quant aux feuilles de route destinées aux artistes, elles sont déjà en cours. Programmation éclectique Comme à l'accoutumée, le festival contribuera à la promotion de la créativité amazigh. C'est d'ailleurs, à cet effet, qu'il invite les différentes composantes de ce patrimoine à se produire sur scène notamment Ahwash Aoulouz, Houara, Ahwash Msguina, Ahwash Ouintjgal, etc. Pour cette édition, la participation marocaine sera massive. Ainsi des groupes de renommée internationale tels que Nass El Ghiwane, Izenzaren, Houssine Amarrakchi, Oumast, Fatima Titrit, Fatima Tabaamrant, Bizmaouen et Boutmzought seront de la fête. Le festival accordera aussi une place de choix aux figures de la diaspora qui ont su s'introniser dans la scène artistique hexagonale, dont notamment Idbassaïd de France, Aza des Etats-Unis et Khalid Izri de Belgique. Les artistes maghrébins seront, également, invités à cette fête soussie parmi lesquelles, il y'aura Les Boukakes, Djamel Laroussi, Djur Djura et Chebba Zahwania. Titillés par le souci d'inviter toutes les tendances musicales, les organisateurs réservent la part du lion à la musique nouvelle dite aussi alternative. Ce sont, de cefait, les groupes Hoba Hoba Spirit, Amarg Fusion, Bigg, qui représenteront ce nouveau style musical en vogue actuellement. L'ambition d'élargir l'éventail du festival et aussi de favoriser la rencontre entre musique amazigh et celle de la scène Word a aussi orienté le choix des invités. Ainsi, des artistes de la scène word se retrouveront à Agadir pour contribuer au succès de cet évènement, notamment Manu Dibango qui a derrière lui 50 ans de carrière. Il sera accompagné d'un guest de trente artistes qui partageront la scène avec lui. Un autre artiste non des moindres est aussi invité à se produire, en clôture lors de cet évènement. Il s'agit de Gilberto Gil, l'une des stars adulées du Brésil et Africando, roi de la « salsa africaine». C'est la qualité qui perdure Contrairement à l'année dernière, l'édition 2007 marquera une baisse au niveau de la participation (40 formations contre environ 60 en 2006). Cette baisse, nous explique, le directeur artistique Brahim Mazned n'est que provisoire, histoire de garder l'essentiel pour l'année prochaine où on fêtera les cinq ans du festival. La baisse touche aussi la durée du festival. La décision de la réduire à 4 jours au lieu de 6, n'est toutefois, pas fortuite. C'est tout simplement une conséquence du budget qui a été revu à la baisse (8 millions et demi en 2007 au lieu de 10 millions de DH accordés en 2006). Mais, dit-on cela n'aura pas de répercussions néfastes sur la qualité des prestations à l'instar des années précédentes. Trois scènes de la ville d'Agadir seront aménagées pour les spectacles ou concerts grand public. Il s'agit des places Al amal et Bijaouane. Outre les spectacles grand public, les initiateurs prévoient d'autres concerts en off dans la Maison de la culture à Tiznit, à l'Institut Français d'Agadir. D'autres activités parallèles sont également au menu. Il s'agit d'un colloque qui aura lieu à la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services sur le thème « Musiques Amazighes et Musiques du Monde : changements et continuité dans les musiques amazighes ». Un atelier création sur « Les musiques électroniques et le Veejing » est aussi au programme.