Née seulement en juin 2006 dans le cadre des universités populaires d'Agadir et voilà que, en moins d'une année d'existence, elle organise déjà son deuxième colloque en sus de plusieurs manifestations. Il s'agit de l'association «Al Maarifa des universités populaires d'Agadir» constituée de jeunes membres et moins jeunes dont le dénominateur commun est le souci de conjuguer le verbe «apprendre» sous ses deux formes transitive et intransitive. Ce 12 mai, au sein de la commune rurale de Aït Amira, province de Chtouka Aït Baha, l'association a organisé son colloque autour du thème : «Le patrimoine culturel entre l'enracinement de l'identité et les défis de la mondialisation» et ce selon un programme riche et varié. Celui-ci a débuté par l'ouverture d'une superbe exposition de photographies qui en disent long sur les spécificités culturelles et naturelles de la région du sud. Sans transition, l'observateur se voit accueillir par un mini musée où sont exposés des objets, tous témoins d'un patrimoine ancestral, celui que nous ont légué les mains habiles de nos aïeux amazighes : de la jarre en terre cuite, aux vieux ustensiles de cuisine, en passant par les accessoires du métier à tisser… on voit ainsi se retracer devant nos yeux toute une histoire. Ce voyage visuel à travers des photos témoins du présent et des objets vestiges du passé, se poursuit par des exposés présentés par d'éminents professeurs tels : Le jeune docteur Messaoud BOGUERNE avec son intervention intitulée : "Le patrimoine culturel et l'authenticité identitaire : défis ou idéologies". La jeune doctorante Fatima FAÏZ, intervenant sur «L'institution maraboutique : dimensions historiques et sociales". Le professeur doyen Jamaa JGHAÎMI et son thème : "Le patrimoine culturel et la mondialisation : quelle relation ?" Enfin, le professeur philosophe Aziz BENMOUMEN qui a traité de «Image, théâtre et patrimoine culturel : création sur la création». Les quatre interventions ont été suivies par un débat riche et responsable. Un grand bravo au comité d'organisation orchestré par Aziz BENASSOU, coordonnateur principal de l'activité et membre actif de l'association. Enfin, un bravo non moins grand au président de la commune rurale de Aït Amira qui a ouvert les portes de sa commune à la culture, défiant ainsi la léthargie qui caractérise bon nombre de nos centres ruraux rompus prioritairement à la gestion du quotidien, jugée - à tort - primordiale.