Le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (Centre de recherche forestière) organise, les 25 et 26 mai à Essaouira, les premières assises de la recherche forestière sous le thème "l'arganeraie, un rempart contre la désertification". Ces assises seront focalisées sur l'état des connaissances en matière de recherche concernant l'arganier, en tant qu'espèce forestière majeure résistante à la sécheresse, et l'arganeraie en tant qu'espace de vie avec tous les intérêts que cela suscite. Cette rencontre scientifique s'inscrit dans le cadre du programme d'action d'envergure engagé par le Haut Commissariat en vue d'assurer la sauvegarde, la réhabilitation et le développement des écosystèmes à arganier. Elle est inscrite également parmi les activités prévues pour la célébration de l'année internationale des déserts et de la désertification. Plusieurs chercheurs et experts prendront part à cette rencontre dont les travaux sont axés sur deux thèmes principaux, à savoir: "l'arganeraie et la lutte contre la désertification" et "le développement durable et les enjeux de la filière". Les écosystèmes à arganier, qui couvrent 870.000 ha (10 pc du patrimoine forestier national), sont à l'origine d'un système agroforestier des plus originaux en Afrique du Nord et abritent le tiers de la flore marocaine avec une très grande variété d'espèces d'intérêt agronomique, médicinal et aromatique. Arbre à usage multiple, l'arganier est doté d'un potentiel physiologique exceptionnel qui lui permet de se régénérer, dans des conditions édaphiques marginales et de résister à la sécheresse et aux multiples mutilations. Cependant, en plus de l'aridité du climat, l'arganeraie est soumise à une intense pression humaine due à la surexploitation des produits, à l'extension de l'agriculture vivrière et intensive, au surpâturage et à l'expansion urbaine. Ces pressions induisent une forte régression, aussi bien en surface qu'en densité, de l'arganeraie, d'où l'importance de ces premières assises.