Le ministère public demande la ''condamnation et l'interdiction'' La défense plaide la ''bonne foi'' La Chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Casablanca rendra, le 15 janvier, son verdict dans l'affaire de l'hebdomadaire ''Nichane'', dans laquelle sont poursuivis le directeur de la publication Driss Ksikes et la journaliste Sanaa Al Aji pour publication d'un article jugé ''attentatoire à la religion islamique''. Dans son réquisitoire, lors de l'ouverture du procès, lundi à Casablanca, le ministère public a demandé la "condamnation des deux journalistes et l'interdiction de la publication de l'hebdomadaire ainsi que de l'exercice de la profession pour les deux journalistes", tout en rejetant de leur accorder les circonstances atténuantes. La défense a, pour sa part, demandé leur acquittement pour ''bonne foi''. L'hebdomadaire arabophone avait consacré, dans son numéro du 9 au 15 décembre dernier, un dossier intitulé ''Blagues : comment les Marocains rient de la religion islamique". Les deux journalistes sont également poursuivis pour ''publication et distribution d'écrits contraires à la morale et aux moeurs, et ce conformément aux articles 41, 59, 67 et 68 du code de la presse. La rédaction de l'hebdomadaire avait, dans un communiqué, précisé qu'elle ne visait pas, à travers la publication de ce dossier, à ''heurter'' les sentiments des lecteurs musulmans et réitéré ses vives excuses, tout en s'engageant à poursuivre son travail avec professionnalisme et dans le respect de ses lecteurs quelles que soient leur religion et leurs croyances.