Un groupe de leaders religieux afro-américains ont exprimé lundi leur compassion avec les victimes du ''polisario'' et convenu d'inscrire les souffrances infligées aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf (ouest algérien) dans l'agenda de leurs églises. Lors d'une rencontre, organisée à Philadelphie par le Conseil national du Clergé (NCC) avec Mme Saadani Maalainine, déportée à Cuba à l'âge de neuf ans et M. Ali Al Jaouhar, ex-officier de l'armée marocaine ayant passé plus de 23 ans dans les geôles du "polisario" à Tindouf, le révérend Robert Schenk a exposé devant plus de 100 représentants des églises de la région la question du Sahara et les alliances tissées par le ''polisario'' avec Cuba, grâce à la complicité de l'Algérie. M. Schenk a souligné les détournements de l'aide humanitaire revendue au marché noir dans d'autres pays et les déportations d'enfants séparés de leurs familles à Cuba pour y subir un endoctrinement militaire qu'il a qualifié de "cruel". Mme Maalainine a, de son côté, relaté dans un témoignage très émouvant les horreurs vécues lors de sa déportation à Cuba où elle était coupée de tout contact avec sa famille et endoctrinée. Elle a également expliqué les séquelles psychologiques et sociales de ces pratiques sur les enfants et la structure sociale en général. Pour sa part, M. Al Jaouhar a décrit les conditions de détention auxquelles il a été soumis pendant plus de 23 ans, ainsi que les détournements de l'aide humanitaire destinée aux populations des camps qui est revendue pour remplir les poches des dirigeants du ''polisario''. Cette rencontre a eu un écho très favorable auprès des dirigeants des communautés religieuses américaines qui, après avoir entendu ces deux témoignages poignants qui ne sont en fait que des exemples des pratiques horribles toujours en cours dans les camps de Tindouf, ont exprimé leur solidarité et leur commisération avec les populations prises en otage par les séparatistes.