C'est une nouvelle tragédie pour l'image de l'Algérie. Après seulement 48 heures de son ouverture pour la toute première fois dans le pays, l'enseigne de Fast Food américaine KFC, a dû fermer ses portes, croulant sous un déluge de réactions incomprises par la presse algérienne. L'ouverture de la chaine de restaurant rapide KFC en Algérie aurait pu se passer dans des conditions meilleures, mais dans le pays de l'Est où rien ne va comme il se doit, le Fast Food a été fermé moins de 48 heures après son ouverture. Ouvert à Bois des Cars à Dely Brahim dans la capitale Alger, l'établissement de 400 m2 avait accueilli ses premiers clients dimanche 14 avril après-midi et avait fait fureur, avant que des femmes voilées ne commencent à manifester devant l'enseigne pour signifier le boycott des marques soutenant Israël. Les agents de sécurité sur place auraient utilisé des bombes lacrymogènes sur les manifestantes et les réactions sur les réseaux sociaux ont été sans appel. Le restaurant a été contraint de fermer ses portes sur ordre des autorités locales, apprend-on de sources médiatiques locales. Le restaurant a été la cible de vives critiques sur les réseaux sociaux, un sit-in de protestation et des appels au boycott ont également été lancés. Des vidéos de sit-in de protestation tenus devant le restaurant, sont devenues virales. « Le restaurant KFC d'Alger, qui a ouvert ses portes le 14 avril 2024, continue de faire parler de lui. Après une ouverture accompagnée d'un buzz important sur les réseaux sociaux, le restaurant a fermé ses portes ce mercredi matin, avant de les rouvrir en fin de matinée », a rapporté le média Algerie360. « L'enseigne KFC a été démantelée hier soir et malgré la réouverture du restaurant, l'enseigne reste démontée. Les raisons de cette action restent floues », a ajouté la même source, soutenant que le restaurant aurait rouvert ses portes malgré la vive polémique Cette dernière continue de faire rage sur les réseaux sociaux et « KFC a fait les frais de ce mouvement de boycott, de ce mouvement de solidarité en faveur de la Palestine », a indiqué le journaliste algérien Abdou Semmar. « Mais franchement je n'arrive pas à comprendre, comment en 48h on a pu prendre une telle décision », s'est-il étonné. Selon le journaliste algérien exilé en France, la fermeture du restaurant de Fast Food aurait été faite sous les ordres des autorités algériennes. « Certainement on leur a demandé de le fermer. La manière avec laquelle cette fermeture est intervenue, j'ai l'impression que c'était un ordre venu d'en haut », a-t-il indiqué dans une vidéo sur Youtube. Selon le journaliste, les Algériens heureux et satisfaits de l'ouverture d'une enseigne internationale comme KFC étaient beaucoup plus nombreux que les détracteurs. « Les images le montrent, beaucoup d'Algérois et d'Algéroises étaient contents. Enfin une grande marque internationale présente en Algérie », a-t-il affirmé. « On pensait que ça allait être un symbole d'ouverture du pays, de dynamisme et de stabilité, parce que les pays dans lesquels les grandes multinationales de la restauration rapide investissent, sont les pays stables, sûrs, dynamiques, là où il y a un véritable potentiel économique », a-t-il déploré, en ajoutant que cela aurait pu être une vitrine pour attirer les investisseurs étrangers en Algérie, mais....