Lundi 23 août, au Congrès des députés, le porte-parole du groupe Socialiste, José Antonio Alonso Suárez, a confondu à deux reprises, Melilla avec le Maroc, en parlant du récent passage de José Maria Aznar à Melilla. Ce dernier, premier ministre entre 1996 et 2004, s'est rendu dans le préside le 18 août dernier, alors qu'il n'avait pas fait le déplacement dans le préside en 8 années à la tête du gouvernement. Une ville qu'il n'avait pas visitée durant ses 8 ans de mandat à la tête du gouvernement espagnol. Avant l'ancien président du Parti populaire (PP), le vice-secrétaire à la communication du PP, Esteban González Pons, était venu à Melilla. Pour évoquer ces déplacements, José Antonio Alonso, a déclaré au Congrès que le PP a envoyé durant la crise « un chef de file au Maroc ». Il a poursuivi son erreur, en expliquant son point de vue sur le soutien du PP à la visite d'Aznar au Maroc. Le lapsus d'Alonso n'a pas échappé à la presse, surtout celle de la droite populiste, ou celle proche d'elle. Ainsi, Libertad Digital, un journal électronique, qui se veut libéral-conservateur, mais défendant le concept de nation espagnole et les valeurs traditionnelles a écrit : « nous ne voyons pas la nécessité de souligner que le PP n'a envoyé personne au Maroc, mais Melilla, ville espagnole autonome depuis 1497, année de sa fondation par Pedro de Estopiñán ». Ce n'est pas la première fois en effet que des Socialistes, prononcent « Maroc » en voulant dire Melilla ou Sebta. Ces lapsus répétés autour des deux villes autonomes, commenceraient à être offensants et découleraient de la politique « laxiste » des Socialistes à l'égard du Maroc, a soutenu Libertad Digital. En novembre 2007, le vice-secrétaire général du PSOE, José Blanco, a qualifié la visite de Juan Carlos et Sofia, à Melilla et Sebta, de « première des souverains espagnols au Maroc ». Quelques jours plus tard, Miguel Angel Moratinos, ministre des Affaires étrangères lui a emboité les pas. Le chef de la diplomatie espagnole a lui aussi appelé Melilla, Maroc. Lapsus du ministre des Affaires étrangères espagnoles, Miguel Angel Moratinos Ces lapsus à répétition sont-ils révélateurs de l'avenir des enclaves espagnoles en territoire marocain ? Pour la droite espagnole en tout cas, les actions de José Luis Zapatero et de ses hommes laissent penser que la décision de rétrocéder Melilla et Sebta au Maroc est déjà prise. La droite se sert d'un autre fait des Socialistes pour corroborer ses dires. En effet, dans une vidéo de promotion électorale intitulée « L'Espagne 2004-2008 » des réalisations du gouvernement Zapatero, le PSOE a omis de mettre les iles Canaries et les deux villes autonomes sur la carte de l'Espagne