Une météorite venue tout droit de Mars est tombée en juillet dernier au Maroc. Mais il a fallu attendre le mois de décembre dernier pour localiser ses fragments retrouvés dans la région de Tata dans l'Anti-Atlas près d'un petit village appelé Tissint, des fragments qui s'arrachent à prix d'or. Tout commence le lundi 18 juillet dernier à 2 heures du matin, rapporte Atlas Infos citant la Map. Quelques habitants de Tata et des nomades de la région lèvent les yeux au ciel et remarquent quelque chose de jaune puis de vert circulé dans le ciel. Il s'agit de la météorite pénètrant dans l'atmosphère et qui débarque sur terre. Ensuite, la météorite se divise en deux morceaux et les témoins entendent deux grosses explosions. De son côté, le Professeur Hasnaa Chennaoui Aoudjehane, spécialiste marocaine en météorite et son équipe suivent de très près la traversée de la météorite à partir de leur laboratoire de géoscience. Après l'observation, ils doivent passer à l'étape suivante, plus délicate : identifier l'endroit précis où s'est écrasée la météorite. Les recherches dureront de longues semaines. Le tout premier échantillon ne sera trouvé qu'en octobre. Puis, plusieurs autres morceaux sont retrouvés en décembre dernier. Au total, les morceaux retrouvés pèsent 7 kilogrammes. Après étude, plusieurs spécialistes et scientifiques internationaux arriveront à la conclusion que cette météorite provient bien de Mars. Une réelle opportunité pour récolter encore plus d'informations sur Mars et de savoir si une vie est possible sur la planète rouge. Enthousiasme des scientifiques Alors que cette trouvaille est une véritable fierté pour les équipes et les laboratoires marocains qui ont contribué à retrouver dans la nature les morceaux, ceux qui s'en frottent le plus les mains sont les vendeurs, revendeurs et collectionneurs de ces météorites. Les scientifiques étrangers ont été les premiers à acheter les morceaux atterris sur Terre. Avant même d'identifier officiellement l'origine de cette météorite, des scientifiques de la Nasa, des universités et des musées internationaux se sont arrachés les morceaux trouvés au Maroc, raconte le Daily Mirror. «C'est Noël en janvier», s'exclame Alan Stern un ancien responsable de l'Institut de l'espace à l'Université de Floride au journal américain Daily News. «C'est génial de voir que Mars envoie des échantillons sur Terre, particulièrement en ce moment où nos poches sont vides pour aller les chercher nous-mêmes», poursuit-il, faisant référence aux restrictions budgétaires que connait actuellement la Nasa. 10 fois le prix de l'or Les météorites provenant de Mars valent une véritable petite fortune, car elles sont extrêmement rares. La dernière trouvaille de ce genre remonte à 1962 au Nigéria. Par ailleurs, aucun engin spatial ne peut aller les chercher sur Mars. 30 grammes seulement d'une de ces météorites se négocient entre 11 000 à 22 500 dollars, valant jusqu'à 10 fois le prix de l'or. Par ailleurs, les morceaux de météorites tombés au Maroc sont encore très purs parce qu'ils viennent d'être fraîchement trouvés et n'ont pas eu le temps d'être contaminés par des éléments extérieurs, ce qui facilite leur étude approfondie. Les scientifiques étrangers n'ont pas manqué d'appeler cette météorite Tissint, du nom du village marocain où elle a été retrouvée.