Dans sa quête d'une place déterminante au Sahel, le Maroc compte également sur la carte des changements climatiques pour asseoir son influence. En phase avec le sommet mondial du climat qui s'est ouvert ce lundi 23 septembre à New York, le royaume a pris part hier dans la même ville à une réunion consultative de la commission climat de la région du Sahel, marquée par la présence du secrétaire général de l'ONU, des présidents du Niger et du Burkina Faso, ainsi que du président de la Commission de l'Union africaine. Une occasion pour le ministre des Affaires étrangères de rappeler que le premier sommet africain de l'action en faveur d'une «co-émergence continentale» s'était tenu en marge de la COP22 organisée en novembre 2016 à Marrakech. «Les sommets de Brazzaville (avril 2018) et de Niamey (février 2019) ont permis de mettre en place les plans d'opérationnalisation et de mise en œuvre à même de transformer les vulnérabilités du présent en opportunités pour forger notre avenir.» Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères La réunion de New York a permis au Maroc de réitérer la corrélation entre «changement climatique, la sécurité et le développement durable. La région du Sahel est l'illustration même de ce lien interdépendant», a déclaré le représentant du royaume. En effet, c'est lors du sommet de Niamey de février 2019 que le Maroc s'est engagé à prendre en charge les études de faisabilité pour finaliser le Plan d'Investissement climatique du Sahel. Depuis octobre 2015, Rabat a mis en place le Centre de Compétences Changement Climatique du Maroc (4C Maroc). C'est justement ce groupement d'intérêt public qui accompagne la Commission climat du Sahel au lancement de cette étude de faisabilité dont le montant est estimé à 5 millions de dirhams.