L'affaire des photos d'Amina Maelainine non voilée a éclipsé les autres sujets inscrits sur l'agenda du «parlement» du PJD. Interrogé par les journalistes sur ce sujet, Benkirane a soufflé le chaud et le froid. Abdelilah Benkirane a ravi la vedette lors de sa présence, samedi 12 janvier, à la session du conseil national du PJD. Dès son arrivée au complexe Moulay Rachid à Salé, il a été accueilli par un groupe de journalistes qui lui ont immédiatement tendu le micro pour évoquer un seul sujet : l'affaire des photos de la députée Amina Maelainine non voilée. L'ancien secrétaire général a commencé en dissertant sur les bienfaits de l'évolution. «Auparavant, les fils du mouvement islamiste ne saluaient pas les femmes. Actuellement, ils serrent les mains des femmes qui n'appartiennent pas au mouvement. Et il en est de même pour les femmes. C'est une preuve de notre évolution (…) avec le temps et l'âge, on apprend à hiérarchiser les choses selon leur degré d'importance». «Nous n'avons pas à interférer dans cette affaire en tant que parti politique» A l'adresse des journalistes qui l'entourent, il leur a lancé «et dites mois qui n'a pas évolué. C'est bien d'évoluer. Mais ce qui est objet de critiques c'est lorsqu'on retourne sa veste et on 'vend le match' comme certains l'ont fait». Benkirane en a profité pour décocher des flèches en direction des «opposants des islamistes, notamment d'extrême gauche qui ont fait alliance avec la corruption». Et de préciser que «cette affaire est strictement entre elle (Amina) et Dieu. Nous n'avons pas à y interférer en tant que parti politique. Les frères qui l'ont soutenu au début ont eu tort de le faire. Elle est capable de se défendre seule». Soufflant le chaud et le froid, Benkirane a affirmé que la députée Maelainine «est libre de porter le voile ou de le retirer» et dans la minute qui suit il avertit que «le voile ce n'est pas une tenue de travail comme ont dit certains démons. Nos sœurs le portent par croyance et conviction». Et de conclure en réitérant que «le PJD est un parti pour tous les Marocains et les Marocaines». La session du conseil national de la Lampe a connu la présence d'Amina Maelainine. Elle occupait l'estrade aux côtés de Saâd-Eddine El Othmani, Driss Azami, Abdelali Hamieddine et Khalid Boukeriî.