Deux semaines après le discours royal du 12 octobre au Parlement, la Chambre des représentants a commencé l'examen du projet de loi du service militaire. Les députés se sont mis d'accord pour soumettre le texte pour avis au CNDH et au CESE. Le projet de loi portant sur le rétablissement du service militaire a entamé, hier soir, la phase décisive de son examen par les députés. A cette occasion, le ministre délégué chargé de l'Administration de la Défense Nationale a présenté un exposé devant les membres de la Commission Justice, législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants. D'emblée, Abdellatif Loudiyi a annoncé que l'adoption du texte n°44-18 en conseil des ministres du 20 août dernier fait suite à des instructions royales. Il a en outre défendu le bienfondé du projet affirmant qu'il vise à «renforcer le sentiment d'appartenance nationale». Le CNDH et le CESE sollicités pour consultation Un argument que Loudiyi a certainement puisé dans le discours royal du 12 octobre lors de la rentrée de la nouvelle session parlementaire. Le souverain a par ailleurs souligné que le service militaire «permet aussi de bénéficier d'une formation et d'un entrainement qui offrent des opportunités d'insertion socio-professionnelle aux conscrits capables de faire valoir leurs compétences, leur sens de l'engagement et des responsabilités». Le ministre délégué a ajouté que le rétablissement du service militaire doit permettre de former le noyau d'une force de réservistes de l'armée marocaine à laquelle le pays recourra le moment opportun. Au terme de cette première discussion, les membres des députés de la Commission Justice, législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants ont décidé de soumettre pour avis le projet de loi en question au Conseil national des droits de l'Homme et le Conseil économique et social et environnementale. En principe, ce recours au CNDH et au CESE devrait suspendre l'examen du projet de loi n°44-18 pendant plusieurs semaines en attendant les réponses des deux institutions. Pour mémoire, le CNDH a démenti fin août toutes les informations faisant état de sa consultation avant l'approbation du texte n°44-18 en conseil des ministres du 20 août.