Dans une moindre mesure, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) note que le royaume s'inscrit parmi les nombreux pays africains dont les citoyens évoquent l'orientation sexuelle et l'identité de genre pour demander l'asile. Les Marocains figurent parmi les dix nationalités les plus représentées parmi les demandes d'asile à la frontière. C'est l'une des observations mentionnées dans le rapport d'activité de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) pour l'année 2017, publié hier. En 2017, la demande d'asile aux frontières a augmenté de 33% par rapport à 2016, pour un total de 1 270 demandes. Dans le détail, l'Afrique représente 52,5% de l'ensemble de ces demandes et l'Asie 27%, tandis que l'Europe et l'Amérique se taillent respectivement 18% et 2,5%. Les femmes représentent 31,5% des demandeurs et les mineurs non accompagnés 3,3%. «Les 10 nationalités les plus représentées sont, dans l'ordre décroissant, les Sri lankais, les Algériens, les Turcs, les Congolais de la République démocratique du Congo, les Albanais, les Marocains, les Vietnamiens, les Congolais, les Russes et les Syriens, soit au total 685 demandes, représentant 58,1% de l'ensemble», indique l'Ofpra. Progression constante des demandes de mineurs isolés Les ressortissants marocains figurent également parmi les citoyens ayant reçu le plus d'avis d'admission sur le territoire au titre de l'asile après le dépôt de la demande. L'établissement administratif, dont le rôle est d'assurer en France l'application de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés, et la Convention de New York de 1954, précise qu'en 2017, «26,6% des demandes ont fait l'objet d'un avis d'admission sur le territoire au titre de l'asile (311 personnes), soit une augmentation par comparaison à 2016 où l'on comptabilisait 20,4 % d'avis positifs». Outre les Marocains, les nationalités les plus représentées sont les Turcs, les Syriens, les Sri lankais, les Russes, les Algériens et les Afghans. A une échelle moins importante, le royaume s'inscrit parmi les nombreux pays africains dont les citoyens qui sollicitent une demande d'asile évoquent l'orientation sexuelle et l'identité de genre : «Sans changement par rapport aux années précédentes, les demandeurs d'asile originaires du continent africain qui évoquent le plus souvent leur orientation sexuelle ou leur identité de genre à l'appui de leurs craintes à regagner leur pays proviennent du Sénégal, de Gambie, du Cameroun, du Nigéria, de l'Ouganda, de la Tanzanie, du Kenya ou encore du Maghreb (Algérie et, dans une moindre mesure, Maroc et Tunisie).» Sur un autre volet, celui des mineurs isolés, l'Ofpra confirme pour l'année 2017 la «progression régulière», observée depuis cinq ans, des demandes de protection internationales présentées par ces derniers. Ainsi, 591 d'entre eux ont sollicité l'asile, soit une progression de 24,7% par rapport à 2016 (474 demandes) et de 61% par rapport à 2013 (367 demandes). Les profils recueillis par l'établissement administratif montrent qu'il s'agit principalement de garçons, à hauteur de 76,1%, «en hausse légère mais continue depuis 2013, où [ils] représentaient 72,8% du total des mineurs isolés demandeurs d'asile».