Du nouveau, la Zambie proclame le retrait de sa reconnaissance de la "RASD". Une décision exprimée par son ministre des Affaires étrangères, Joseph Malanji, qui effectue une visite de travail à Rabat. Mais cette annonce invite à la prudence. Le nouveau ministre zambien des Affaires étrangères, Joseph Malanji, effectue une visite à Rabat, à la tête d'une importante délégation. Cet après-midi, il s'est réuni avec son homologue marocain. «La Zambie confirme son retrait de la reconnaissance de la "rasd" et notifiera cette décision à l'ONU, l'UA et l'ensemble de ses ambassades dans le monde», a déclaré le chef de la diplomatie lors d'un point de presse conjoint avec Nasser Bourita. Le chef de la diplomatie a dit que «la Zambie n'interférera pas et maintiendra une position de neutralité» vis-à-vis de ce différend régional, rapporte la MAP. Des annonces qui invitent à la prudence Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'un chef de la diplomatie de la Zambie proclamait, depuis Rabat, la rupture des relations entre son pays et la "RASD". Le 9 juillet 2016, Harry Kalaba avait été l'auteur de déclarations similaires mais restées sans suite. Pire le 10 janvier de la même année, Lusaka déroulait le tapis rouge au chef du Polisario, Brahim Ghali, qui effectuait une visite officielle, conclue par une réunion avec le président Edgar Lungu. A l'issue d'une visite de trois jours, le chef de l'Etat avait assuré son hôte de l'appui de son gouvernement au mouvement séparatiste. Le même Kalaba récidivait en février 2017 alors que le roi Mohammed se trouvait en Zambie. "Je réitère ma déclaration faite à Rabat le 9 juillet 2016", affirmait-il dans une déclaration à la MAP. Si les promesses d'Harry Kalaba ont été sans suite, la position exprimée cette fois par Joseph Malanji pourrait être une jolie carte pour le Maroc. Le retrait de la Zambie de sa reconnaissance de la "RASD" , s'il se confirme officiellement par un communiqué de la présidence, marquera en effet le déclin du Polisario dans la zone australe de l'Afrique où le mouvement séparatiste compte beaucoup d'alliés. Un retrait qui apportera de l'eau au moulin de Nasser Bourita. Le ministre des Affaires étrangères marocain avait annoncé, dans une interview accordée à EFE à la veille du sommet UA-UE d'Abidjan de novembre dernier, que certains pays rompront leurs relations avec la "RASD".