Dans un rapport sur l'économie d'Internet en Afrique, l'association américaine Internet Society fait état de résultats plutôt «satisfaisants» au Maroc. Toutefois, de nombreux points doivent encore être améliorés dans le royaume et en Afrique. Internet Society, une association américaine qui promeut et coordonne le développement des réseaux informatiques dans le monde, a publié le 22 novembre un rapport intitulé «Promoting the African Internet Economy» («Promouvoir l'économie d'internet africaine»). Dans son compte-rendu, Internet Society examine l'adoption et l'utilisation d'internet par les entreprises et les gouvernements à travers l'Afrique. Elle identifie les progrès réalisés et les obstacles à surmonter pour créer une véritable économie numérique offrant de nouveaux services innovants, des opportunités d'emploi et des revenus accrus sur le continent africain. Les indicateurs de l'Union internationale des télécommunications (ITU) sur les technologies de l'information et de la communication dans le monde, révèlent qu'en moyenne, seulement 21,8% des individus sont connectés en Afrique en 2017. Ainsi, 55% d'individus sont connectés au Maroc, contre 47% aux Seychelles et 41% en Afrique du Sud. A l'inverse, seulement 1,8 % d'individus sont connectés en Somalie et 1,1 % en Erythrée. Le Maroc se digitalise très bien Sur le front de l'innovation, 314 centres technologiques sont actifs dans 42 pays d'Afrique, d'après la GSM Association, qui regroupe près de 800 opérateurs de téléphonie mobile à travers le monde. Cependant, la moitié de ces centres sont répartis dans cinq pays africains : le Maroc, l'Egypte, l'Afrique du Sud, le Kenya et le Nigéria. Si l'économie numérique tend à se développer très vite en Afrique, le rapport souligne qu'il y a encore beaucoup de points à améliorer. Par exemple, dans les pays développés, Internet représente en moyenne 3,7% du PIB, contre 1,1% dans les pays africains. Le secteur de l'internet représente 3 à 5% de la main-d'œuvre dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), mais seulement 1% dans les pays émergents. La promotion de plateformes numériques, véritable fusée de croissance économique En fait, deux domaines devraient être passés à la loupe : les plateformes numériques capables de soutenir une croissance en ligne, allant des services monétaires aux plateformes d'emploi en ligne, ainsi que la multiplication des efforts entrepreneuriaux pour permettre l'émergence de nouvelles entreprises innovantes. Ainsi, ces plateformes peuvent elles-mêmes devenir des écosystèmes entiers propulsant une croissance économique plus large. D'après Internet Society, cela permettrait à tous les pays d'interagir pleinement avec l'économie numérique mondiale, d'acheter et de vendre des biens et de fournir des services dans le monde entier.