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Les MRE de Tadla et Azilal n'ont pas enrichi leur région
Publié dans Yabiladi le 11 - 08 - 2017

Moins de la moitié des MRE de l'ex région Tadla-Azilal, premier foyer d'émigration du pays dans les années 2000, envoient de l'argent à leur famille, révèle le HCP. En dépit de ces transferts - ou en raison de leur faiblesse ? -, le taux de pauvreté de la province de Béni Mellal s'est à peine réduit, tandis que celui d'Azilal est le pire de tout le pays.
«Seuls 43% des émigrés âgés de 30 à 39 ans, originaires de la région de Tadla Azilal, effectuent des transferts d'argent», révèle le Haut Commissariat au Plan (HCP) dans un extrait de l'enquête «Migration internationale au Maroc : Cas de la région de Tadla-Azilal», élaborée l'an dernier et rendue publique le 10 août dernier.
Dans les années 2000, celle-ci connaissait la plus forte émigration de tout le pays (voir carte). Aujourd'hui, «les montants transmis vers [les familles] sont relativement modestes. Seuls 20% d'entre elles ont reçu plus de 4 000 dirhams par an», précisent les auteurs de l'enquête.
Provenance des Marocains irréguliers arrêtés en Espagne au printemps 2001. / Source : El País du 2 octobre 2001 - A. Belguendouz. Réalisation cartographique : C. Arab, 2006.
Des dépenses indirectement productives
Ces fonds -relativement modestes- envoyés par les MRE originaires de la région sont d'abord utilisés par les familles pour leur consommation courante et les frais médicaux. 6% des émigrants actuellement à l'étranger ont également fait des investissements, dont 71% au Maroc. Une proportion exceptionnellement faible : si la part des MRE à investir au Maroc à tendance à se réduire du fait de leur attachement progressif à leur pays d'accueil, elle était tout de même de 53% en 2005.
Comme ailleurs, les investissements des MRE de Tadla Azilal se font d'abord dans la pierre, de sorte que «les dépenses qui pourraient stimuler le développement économique de la région, telles que l'épargne (1,7%), le démarrage d'une entreprise (0,2%) ne représentent qu'une faible part. C'est le cas également de dépenses indirectement productives telles que les frais de scolarité (0,2%)», regrette le HCP.
Avec de faibles niveaux de transferts et des investissements productifs très marginaux, l'émigration a-t-elle permis à la région de Tadla-Azilal de se développer ? Ce questionnement reste aujourd'hui le leitmotiv de l'action publique marocaine à destination des MRE : trouver la bonne méthode pour que l'émigration profite au développement du pays et en particulier aux régions pauvres, où elle prend origine.
Des taux de pauvreté inquiétants
Le HCP, en livrant en juin la carte détaillée de la pauvreté basée sur le recensement général de la population de 2014, apporte une première réponse alarmante. A Béni Mellal, ville d'origine de la grande majorité des émigrés marocains irréguliers parvenus en Espagne en 2001, la situation s'est à peine améliorée. Le taux de pauvreté y était de 6,6%, contre 6% sept ans plus tard. Dans la province d'Azilal, il s'est même aggravé ces dix dernières années.
En 2007, date à laquelle le HCP réalisait la première carte de la pauvreté au Maroc, région par région, province par province, ville par ville, le taux de pauvreté dans la province d'Azilal était de 14,2% - l'un des plus fort du pays. Il plaçait cependant Azilal derrière Boulemane, Chichaoua, Errachidia, Essaouira, Fahs-Anjra, Jerada, Kenitra, Ouarzazate, Safi, Sidi Kacem, Taourirt, Tata, Zagora et Moulay Yacoub, où le taux de pauvreté était bien supérieur encore.
Sept ans plus tard, en 2014, les calculs du HCP montrent que le taux de pauvreté d'Azilal atteint aujourd'hui 20,7%, soit une hausse de 45,8%. La province d'Azilal est à présent la province la plus pauvre de tout le Maroc, devant Tinghir et Errachidia, qui atteignent également un taux de 20%.
A titre de comparaison, la province d'Al Hoceima, sujette comme Azilal à un vaste mouvement d'émigration et agitée actuellement par le Hirak, qui dénonce l'abandon voire l'exclusion de la région par les pouvoirs publics, souffrait d'un taux de pauvreté de 6,9% en 2007, contre 2,2% en 2014.


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