Une équipe de chercheurs de l'université Hassan II Ben M'Sik à Casablanca a inventé un nouveau robot pour extraire le venin des scorpions. Il permet une extraction rapide et sécurisée. Détails. L'équipe de Mouad Mkamel, chercheur marocain à l'université Ben M'Sik Hassan II, a inventé un robot pour pouvoir collecter le venin de scorpion en s'exposant à un minimum de danger, écrit le site d'information scientifique Inverse. Ce liquide est en effet utilisé dans de nombreuses recherches médicales, dont les médicaments contre la malaria et la recherche contre le cancer. La méthode traditionnelle de «traite de scorpion» consiste à stimuler électroniquement la glande à venin. Une opération qui peut s'avérer dangereuse car elle est réalisée à la main, la stimulation mécanique n'étant pas fiable, relève la publication. Quant à la ponction de la glande à venin, elle peut être douloureuse pour l'animal, indique la revue Drug Target Review. «L'extraction du venin est une tâche difficile. Il faut au moins deux personnes pour procéder à cette opération qui présente plusieurs risques, comme le dard mortel du scorpion et les chocs causés par les stimulateurs électriques», explique Mouad Mkamel à Inverse. Le VES-4 est un robot léger et facilement transportable mis au point pour les recherches sur le terrain et dans les laboratoires. Le robot extrait le venin en serrant la queue de l'animal, puis des gouttelettes sont récoltées grâce à des stimulations électriques avant d'être stockées sans risque. D'après l'équipe à l'origine du VES-4, la stimulation électrique du robot ne blesserait pas l'animal. De plus, la machine peut être formatée pour correspondre aux différentes tailles des scorpions et gérée à l'aide d'une télécommande. Un écran LED donne également toutes les informations à propos du type de scorpion. Une moyenne annuelle de 2 500 cas de piqûres Selon le ministère de la Santé, le taux de mortalité due aux envenimations des piqûres de scorpion a réduit, passant de 2,37% en 1999 à 0,21% en 2016. Les cas d'envenimation sont concentrés dans les zones rurales. En moyenne, plus de 2 500 cas de piqûres de scorpion sont enregistrés chaque année. Le ministère a également précisé que l'usage des techniques traditionnelles dans le traitement des substances chimiques et des plantes conduit à des complications dangereuses. «Les hôpitaux dans les zones les plus affectées ont été équipés des dispositifs et médicaments nécessaires, outre la distribution de quantités importantes d'une composition médicamenteuse contre les piqûres de scorpion et de sérums antivenimeux», précise la MAP. Si une personne est envenimée, il est nécessaire de l'évacuer au service d'urgence le plus proche pour éviter du retard dans le traitement, au risque de limiter l'efficacité de l'intervention médicale. Le VES-4 est un robot léger et facilement transportable mis au point pour les recherches sur le terrain et dans les laboratoires. / Ph. Inverse