Le monde arabe dispose désormais d'un indice pour évaluer son savoir. Il vient d'être lancé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le Maroc, quant à lui, arrive à se distinguer bien qu'il lui reste encore du chemin à faire dans certains domaines. Détails. En matière de savoir, le Maroc arrive à se distinguer au Maghreb. C'est ce qui ressort de la première édition de l'Indice arabe du savoir (AKI) fraichement publié conjointement par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum (MBRF). Créé pour évaluer l'état des connaissances dans le monde arabe, l'indice est fondé sur deux piliers à travers lesquels est jaugé le niveau du savoir dans chaque pays de la zone. Il s'agit de l'emploi et l'entrepreneuriat, déclinés en six indicateurs : l'enseignement pré-universitaire, l'enseignement professionnel et technique, l'enseignement supérieur, les technologies de l'information et de la communication, l'économie, ainsi que la recherche & développement et l'innovation. Les Emirats arabes unis s'érigent en «maitre» du savoir dans le monde arabe avec des scores allant de 50,07% à 77,59%. Viennent ensuite le Qatar et l'Arabie Saoudite, avec des notes relativement proches. Le rapport ne prévoyant pas un classement, il n'est pas évident de situé le Maroc au niveau de toute la zone. Mais avec des scores allant de 39,02% à 63,69%, le royaume chérifien peut être situé au 2ème rang au niveau du Maghreb, derrière la Tunisie qui arrive en tête dans la sous-région sur 4 indicateurs avec des notes oscillant entre 44,72% et 68,79%. L'Algérie quant à elle affiche un éventail de notes allant de 22,17% et 56,04%. Developper l'esprit entrepreneurial, un impératif Dans le détail, le Maroc doit encore faire des efforts à plusieurs niveaux, notamment sur l'environnement éducationnel : familial, scolaire… Mais le point qui attire le plus l'attention est le faible niveau de l'esprit entrepreneurial. Selon le rapport les politiques de formations développées à destination des Marocains sont encore loin d'être efficaces. A ce niveau, le pays ne fait qu'un score de 8%. Le PNUD et la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum (MBRF) admettent que la méthodologie de l'indice arabe du savoir devrait être améliorée dans les prochaines éditions, vu la complexité du chiffrage et de l'analyse de certaines données. Mais le but étant d'aider les gouvernements à faire mieux dans ce domaine, ce premier rapport leur donne déjà une idée de leur niveau d'après les auteurs. A noter qu'à long terme, les deux organisations ambitionnent d'élargir l'indice du savoir au monde entier.