Hamid Chabat est dans l'œil du cyclone. Non seulement il n'a pu atteindre les résultats de l'Istiqlal lors des élections communales de 2009, mais il a aussi perdu la mairie de Fès. Un revers personnel pour lui. Incontestablement, le grand perdant des communales du 4 septembre est Hamid Chabat. Son pari d'arriver premier a tourné court. L'Istiqlal a obtenu la troisième place derrière le PAM et le PJD. Osera-t-il démissionner de son poste comme il a promis fin août devant les membres du Comité central de la Balance ? Une réunion au cours de laquelle, il avait placé un peu plus haut la barre de ses ambitions en s'engageant à faire mieux que son prédécesseur Abbas El Fassi. Aux dernières communales du 12 juin 2009, le PI était deuxième avec 5292 sièges, soit 19,1%, alors que le PAM s'était accaparé la première place avec 6015 élus. De toute évidence, il s'agit d'un revers personnel pour le secrétaire général qui n'obtient "que" 5106 sièges aux communales de 2015. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les nouvelles en provenance de Fès annoncent la fin de l'ère Chabat à la tête du Conseil de la ville de Fès. Un poste qu'il occupait depuis 2003. Il devra céder dans les prochains jours, le fauteuil de maire à son grand adversaire du PJD, le ministre délégué au Budget, Driss Azami. Chabat préfère évoquer des «irrégularités» Une défaite cuisante appelée à relancer les opposants de Chabat au sein de son propre parti. Le courant «Bila Hawada» (Sans répit), animé par Abdelouahed El Fassi, devrait saisir cette aubaine pour réclamer la tenue d'un congrès extraordinaire du parti. Mais il semble que pour le moment Chabat n'est pas prêt de reconnaitre son revers aux communales du 4 septembre. Hier soir, il évoquait dans des déclarations à la presse des «irrégularités», des «fermetures de bureau de vote avant l'heure» et des «radiations des listes électorales de familles istiqlaliennes à Fès». Des accusations qu'il devrait répéter cet après-midi à Rabat à l'occasion du point de presse que comptent organiser les chefs des quatre formations de l'opposition. Une version que partagent également Driss Lachgar, le premier secrétaire de l'USFP, et Mustapha Bakoury, le secrétaire général du PAM. Article modifié le 05/09/2015 à 12h23