L'agression israélienne sur Gaza a encouragé des ONG marocaine à intensifier leur campagne contre la normalisation commerciale entre Rabat et Tel-Aviv. Elles ont pris pour cible la société de transport maritime ZIM et son représentant au Maroc. Dans le sillage de l'activiste marocain de confession juive, Sion Assidon, qui appelait à boycotter les couches de la marque «Dalaâ» parce qu'elles utilisent de matériaux en provenance d'Israël, des associations prennent le relais et se mobilisent. Elles comptent s'attaquer à l'un des symboles de la normalisation commerciale entre Rabat et Tel-Aviv. Celui n'est autre que la société de transport maritime ZIM, créée en 1945, et filiale du groupe Israël Corporation, un holding public. L'intervention de Benkirane sollicitée Les ONG viennent d'adresser une lettre au chef du gouvernement, sollicitant son intervention pour mettre un terme aux activités de ZIM au Maroc. Il suffit, en effet, d'un tour au port de Casablanca pour se rendre compte sur place de la présence massive de conteneurs estampillés du sceau de la compagnie aux sept étoiles de David. Le message du tissu associatif à Abdelilah Benkirane ajoute que face à la croissance des échanges commerciaux entre le royaume et Israël, ZIM accompagne cette évolution par le biais de son représentant à Casablanca, ZIMAG, une agence maritime qui offre ses services aux entreprises dans la métropole. L'initiative visant à renvoyer la balle dans le camp de la présidence du gouvernement sera-t-elle suivie d'actions ? Les associations anti-normalisation attendant en tout cas que le chef de l'exécutif donne une suite à leur requête. Ses engagements et le référentiel islamiste de son parti devraient l'inciter à réagir. A moins que la question des relations commerciales avec Israël ne soit un sujet qui dépasse, largement, ses prérogatives. Dans ce cas, il devrait sans doute continuer à regarder ailleurs. D'autant que sur cette question, l'actuel gouvernement, depuis sa nomination, en janvier 2012, a toujours clamé, comme avait martelé en juillet 2013, l'ex-ministre du Commerce, Abdelkader Amara à la Chambre des représentants, que «le royaume n'entretient aucune relation commerciale officielle avec l'entité sioniste» et «respecte les résolutions de la Ligue arabe et l'Organisation du congrès islamique appelant à boycotter Israël». Pour le PJdsite, les produits made in Israël entrent sur le marché marocain par deux moyens : la contrebande et des sociétés mixtes basées en Europe. Seulement, et selon cette logique, dans quel cas situer alors les activités de ZIM au Maroc ?