Alors que jusque là le CFCM était resté plutôt discret sur les frappes sur Gaza, l'institution vient de sortir de son silence. Lors d'une réunion exceptionnelle qui s'est tenue hier à la Grande Mosquée de Paris, le CFCM a notamment déploré que les musulmans de France soient accusés d'antisémitisme. Le CFCM s'est enfin prononcé sur les frappes israéliennes sur Gaza lors d'une réunion consacrée à cette question. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a notamment invité «toutes les mosquées de France" à effectuer la traditionnelle" prière de l'absent (prière des morts)» en mémoire aux victimes innocentes du conflit israélo-palestinien, à l'occasion de la grande prière du vendredi du 1er aout. L'institution exhorte également les autorités françaises à utiliser tous les moyens politiques et diplomatiques nécessaires afin que cesse ce massacre. Par ailleurs, le CFCM demande la levée du blocus de Gaza, mis en place depuis quelques années. "Une confessionnalisation du conflit israélo-palestinien" Face au tragique sort des populations civiles palestiniennes, le conseil a tenu hier une réunion exceptionnelle à la Grande Mosquée de Paris. Les dirigeants y ont dénoncé une «confessionnalisation du conflit israélo-palestinien», qui fait que les musulmans de France sont suspectés d'être antisémites sous prétexte qu'ils s'émeuvent du «sort terrible et singulier des populations civiles de Gaza». Le CFCM appelle les musulmans de France à la plus grande prudence et à faire preuve de retenue face aux provocations. Enfin, le Conseil français du culte musulman a condamné fermement les bombardements meurtriers visant des hôpitaux, des écoles et des bâtiments officiels de l'ONU. Les responsables de l'institution se sont dits très choqués quant à la destruction des mosquées pendant le mois de ramadan. «Les bombardements opérés le jour de la fête religieuse de l'islam célébrant la fin de ramadan sont d'autant plus insupportables et cruels au regard de la sacralité universelle des rites culturels et des lieux de culte détruits sans discernement» déplore le CFCM dans un communiqué.