Nouveau développement dans l'affaire de la petite marocaine enlevée en Espagne et retrouvée sept mois plus tard dans la jungle bolivienne. Les parents auraient laissé leur fille voyager avec son kidnappeur afin qu'elle revienne avec des papiers boliviens pour être régularisée en Espagne. Mais cette version diverge avec leurs premiers témoignages ainsi que celles du ravisseur et de la victime. La justice espagnole est en train de mettre la lumière sur l'affaire de la petite marocaine retrouvée en Bolivie après sept mois de captivité dans la jungle. Aujourd'hui, les parents de la victime ont livré une nouvelle version. A leurs dires, suite à leur accord, la mineure a voyagé avec Grover Morales pour des besoins administratifs. En effet, la famille qui vit près de Barcelone est dans une situation irrégulière. Selon Europa Press, les parents pensaient qu'au retour de leur fille en Espagne, elle viendrait avec des papiers boliviens pour pouvoir être régularisée. En tout cas, cette dernière version est très éloignée de leurs premiers témoignages au cours desquels ils accusaient le ravisseur - Grover Morales - d'avoir enlevé leur fille. Durant leur premier témoignage, les parents avaient fait savoir qu'ils avaient donné leur autorisation au ravisseur qui était leur voisin en pensant que leur fille serait de retour une fois son séjour en Bolivie terminé. Après quelques semaines sans aucune nouvelle, ils ont dénoncé l'enlèvement à la police. Mais Morales, qui a été condamné après la découverte de fillette, prétendait avoir eu l'autorisation des parents pour un futur mariage avec la mineure. Des témoignages très divergents En tout cas, pour le moment, les différentes versions ne permettent pas d'établir toute la vérité dans cette affaire. La police espagnole n'exclut pas le fait que les parents auraient vendu leur fille pour certaines raisons. Elle a également recueilli le témoignage de la victime qui dit qu'elle a voyagé avec son ancien voisin pour aller acheter de l'or. Une version qui laisse perplexe. Pour sa part, Morales continue de réfuter l'enlèvement et la séquestration dont il est accusé. Celui qui est entré en Espagne avec de faux papiers n'est pas pour autant méconnu de la justice bolivienne. Il a déjà été jugé coupable et emprisonné pour viol sur ses demi-sœurs même si aucun examen n'a encore prouvé des sévices sexuels sur la Marocaine. Avant de retourner en Bolivie, cet homme qui exerçait dans la maçonnerie avait fermé tous ses comptes bancaires et vendu tous ses biens. C'est dire qu'il n'avait pas l'intention de remettre les pieds en Espagne, ou en tout cas pas de sitôt. Les parents ont aussi, dans leur deuxième témoignage, nié leur autorisation pour un futur mariage de leur fille avec le Bolivien. Même s'ils n'ont pas encore été condamnés, ils sont dans le collimateur de la justice espagnole pour «négligence et abandon» de leur enfant. Leur fille est toujours placée à la Direction générale de l'assistance pour les enfants et les adolescents (DGAIA), en attendant de mettre toute la lumière sur cette affaire.