Si le Maroc a été épargné par la crise financière internationale jusque là, les premiers signes d'inquiétude font surface dans des secteurs comme la sous traitance automobile ou le textile. Pour évaluer l'impact de cette crise sur l'emploi au Maroc, nous avons interviewé Jamal Belahrach, Directeur général de Manpower Afrique du Nord. Pour ce patron d'entreprise opérant dans l'intérim au Maroc, la crise doit être évaluée dans sa dimension globale et notamment sa composante sociale. Car en effet, au Maroc, les personnes qui perdent leur emploi notamment dans les secteurs en relations avec l'Europe, n'ont aucun filet social. Il propose donc de remettre à jour l'indemnité de perte d'emploi qui avait été déjà évoquée en 2004 dans le code du travail. Si on doit retenir un élément positif de cette crise, c'est l'obligation faite aujourd'hui aux entreprises marocaines devront se structurer. Celle qui seront les plus fragiles disparaitront pour laisser la place à un entrepreneuriat moins familial, moins féodale. Le Maroc a de toute façon besoin d'entreprises mieux structurées. Ceci permettra justement au Maroc de rester dans la liste des pays où il fait bon externaliser. Pour y arriver il faut quand même souligner qu'au Maroc persiste un vrai problème de formation. Une mise à niveau de notre système d'éducation et de formation est primordiale pour accompagner l'essor économique du pays. Entretien vidéo avec Jamal Belahrach :: Blog de Jamal Belahrach