Eric Gerets s'accroche à la une de l'actualité nationale. La rumeur le donne démissionnaire mais jusque là rien n'est officiel. Le feuilleton Eric Gerets est-il sur le point de nous livrer son ultime épisode ? Depuis vingt-quatre heures, la rumeur de la démission du Belge circule avec insistance. Une rumeur amplifiée par le non-retour du sélectionneur du onze national au Maroc. En l'absence d'un communiqué officiel émanant de la fédération de football, c'est le flou total. Gerets n'est pas rentré au Maroc Des sources que nous avons contactées assurent qu'une fois atterri à l'aéroport de Lisbonne, Gerets a pris la destination de la Belgique. C'est justement sur cette base que des sites d'actualité aussi bien au Maroc qu'en Belgique ont conclu à la rupture consommée entre la fédération de Ali El Fassi Fihri et le Belge. Certains ont même avancé que Gerets aurait envoyé sa démission par fax de Bruxelles. Les mêmes sources n'écartent pas une telle option mais se montrent très réservées à sa concrétisation, «et pour cause une telle décision ne pourrait être prise sans être précédée par d'âpres négociations avec les avocats de Gerets. Pour mettre un terme à son contrat, la fédération devrait lui payer des dédommagements énormes. Et de reconnaître que «le Belge a très bien ficelé l'opération de son recrutement par la direction de la FRMF». La démission d'Eric Gerets de son poste serait, également, un aveu d'échec de la part du bureau de la fédération. Cette instance a énormément parié sur le Belge, présenté comme le messie du football national et multipliant les gages et les avances pour que le Belge accepte de prendre en main les Lions de l'Atlas. Un objectif pour lequel la FRMF a dû enfreindre les règles les plus élémentaires lors de l'engagement d'un entraineur. Le palmarès de Gerets : 3 petites victoires officielles Juin 2010, la FRMF signe avec Eric Gerets alors qu'il est encore sous contrat avec le club saoudien Al Hilal. Une fois que le contrat a été révélé par la presse belge, le bureau de la fédération a été contraint de rompre son silence et de reconnaître les faits mais sans s'aventurer à donner une date précise de l'arrivée du sauveur. Le onze national avait même joué un match contre la Tanzanie comptant pour les éliminatoires de la CAN 2012 sans le Belge. Il a fallu attendre l'élimination d'Al Hilal de la ligue des champions d'Asie pour que Gerets prenne le chemin du Maroc. Depuis novembre 2010, le palmarès du Belge se résume en trois petites victoires officielles contre la Tanzanie, l'Algérie et le Niger. Et rien de plus. Le reste est réparti en défaites et en matchs nuls. L'exception Gerets Jamais un entraineur du onze national n'a bénéficié de temps, de patience et de moyens comme c'est le cas d'Eric Gerets. C'est quasiment le seul sélectionneur ayant dans son contrat une clause de confidentialité interdisant la divulgation de son salaire. Un secret d'Etat que les gouvernements Abbas El Fassi et Abdelilah Benkirane n'ont pas osé révéler, et ce, en dépit des pressions de l'opinion publique et des parlementaires. Interrogé sur cette question par des conseillers de l'opposition, le chef de gouvernement a crié «n'attendez pas de moi de vous annoncer le salaire d'Eric Gerets». L'affaire dépasse largement les prérogatives d'un bureau fédéral en manque de légitimité populaire ou même celles du gouvernement.