Le parquet de Ceuta a décidé, cette semaine, d'ouvrir une procédure pour enquêter sur l'expulsion vers le Maroc de deux mineurs marocains âgés de 15 et 16 ans. Le parquet donne ainsi raison à la plainte déposée par les ONG Andalucía Acoge, Coordinadora de Barrios, No Name Kitchen, Maakum et Fundación Raíces. Des sources judiciaires ont informé EFE que le bureau du procureur avait accepté d'ouvrir cette procédure pour clarifier les événements dénoncés par les cinq associations. Celles-ci ont dénoncé l'expulsion de deux mineurs marocains, survenue le 28 novembre dernier, par la Garde civile de Ceuta. Elles ont jugé ce cas «particulièrement grave» non seulement parce que la procédure établie par la loi pour renvoyer les mineurs dans leur pays n'a pas été respectée, mais aussi parce que les deux expulsés faisaient partie du groupe de 12 garçons dont le rapatriement a été suspendu, en août dernier, par un tribunal de Ceuta. Parallèlement, la Garde civile a réagi les accusations, affirmant qu'elle «n'a connaissance de l'expulsion» de mineurs marocains. Ses éléments avancent avoir procédé au «retour à chaud», le 28 novembre, de trois Marocains majeurs, sa «seule» intervention durant ladite journée. La Garde civile a ajouté que trois personnes «ont nagé depuis les eaux marocaines» pour atteindre la côte de Ceuta et auraient été «interceptées sur la plage de Tarajal». «Les personnes interceptées étaient des migrants d'origine marocaine, hommes et majeurs, ils ont été transférés à la douane de Tarajal et remis à la police marocaine», se défend-elle. Et d'assurer que cette action «a été menée conformément à la loi organique 4/2000, du 11 janvier, sur les droits et libertés des étrangers en Espagne, et les réglementations internationales établies par la Cour européenne des droits de l'Homme». Une version qui rejoint celle du ministère espagnol de l'Intérieur, ayant assuré aussi que les migrants expulsés ce jour-là étaient «majeurs».