Ramadaniyates est un podcast produit par Yabiladi pour apporter des réponses aux questions liées au mois de Ramadan, en donnant la parole aux spécialistes religieux. Dans ce troisième épisode, nous parlerons de la Fidya (don compensatoire). «Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu'avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre», déclare Allah dans le verset 184 de la Sourate Al-Baqarah à propos de la Fidya, cette don compensatoire réglée par ceux ne pouvant pas jeûner pendant le mois sacré. «Cette Fidya est destinée aux personnes incapables de jeûner le mois de Ramadan», nous explique Dr. Mustapha Benhamza, président du conseil régional des oulémas de l'Oriental, qui distingue entre cette catégorie et celle de personnes «atteintes provisoirement d'une maladie et qui attendent leur guérison». «Si leurs médecins leurs ordonnent de ne pas jeûner, ils peuvent manger et jeûner plus tard», ajoute-t-il. Toutefois, en cas de maladie chronique, l'expert religieux explique que le fidèle est appelé à payer une don compensatoire s'il est aisé. «Nous la mesurons à un quart de Sâ (équivalent à quatre fois les deux mains pleines d'une personne normalement constituée) de nourriture», précise le président du conseil régional des oulémas de l'Oriental, en notant qu'au Maroc, «c'est moins de 5 dirhams et il ne faut pas exagérer». Il a ajouté que ce don compensatoire n'est «qu'une participation symbolique». «Si le patient n'a pas beaucoup d'argent, alors il en est exempté», fait-il savoir. Dr. Mustapha Benhamza insiste aussi sur le fait que le musulman dispose de plusieurs autres manières pour s'approcher d'Allah durant le mois sacré, citant ainsi le Dikr et la prière. A rappeler que la Fidya ne doit pas être confondue avec la Kaffâra (don expiatoire), destinée aux personnes qui ont manqué ou rompu le jeûne sans raison valable.