Dix jours après la prise des premières mesures pour limiter la propagation de la nouvelle variante de la covid-19 par les autorités sanitaires britanniques, les chercheurs se montrent inquiets. Selon les données récentes, cette souche touche particulièrement les plus jeunes et augmente la vitesse de propagation de la pandémie. Les données les plus récentes concernant la nouvelle variante du coronavirus montrent que la souche B1.1.7 est particulièrement plus contagieuse chez les moins de 20 ans, comparé auX souches de SARS-CoV-2 telles que connues jusque-là. Publié hier par le Centre britannique MRC pour l'analyse mondiale des maladies infectieuses, un rapport a alerté sur la vitesse «exponentielle» de la propagation de virus mutant. Cependant, il souligne qu'il est encore tôt pour déterminer le mécanisme de ce changement. Les auteurs de la recherche expliquent seulement que cette mutation est cobcomittante à une hausse de la propagation de la pandémie, malgré le confinement mais où les écoles sont restées ouvertes. Des recherches supplémentaires «sont en cours» pour définir la nature exacte de ces changements. Les analyses devraient également permettre d'expliquer les facteurs déterminants la surinfection des plus jeunes seraient par cette nouvelle souche. Pour l'heure, les chercheurs indiquent que le Public Health England nomme désormais la lignée B.1.1.7 du SRAS-CoV-2 «Variant of Concern 202012/01» (VOC). Ils confirment également qu'elle est née au Royaume-Uni entre la fin de l'été et le début de l'automne 2020, exprimant leur forte inquiétude sur les défis pour limiter la propagation de cette variante. En effet, les efforts visent à baisser la vitesse de propagation de la pandémie, mais cette souche est plus virale à 70% que celle initiale. Ils redoutent ainsi une hausse du R0 entre 0,4 et 0,7, alors qu'il a été difficile de le faire baisser, malgré le confinement. La course à la vaccination Les nombreux séquençages ont mis en évidence que la contamination par cette variante ne se propage plus uniquement dans ses foyers initialement identifiés, à savoir le Kent et l'est de Londres. Membre de l'équipe de recherche, Dr. Erik Volz de l'Imperial College de Londres estime qu'il est rare que la mutation d'un virus pousse à réévaluer la politique de santé publique, mais que les éléments disponibles sur cette souches constituent des «preuves accablantes» à prendre en compte dans la planification de la réponse à la pandémie au cours de l'année 2021. Royaume-Uni : Une mutation du SARS-CoV-2 inquiète l'Europe et l'OMS Sans cela, le contrôle dans la propagation de la covid-19 risque d'être «plus difficile et accentuera l'urgence de déployer la vaccination le plus rapidement possible», selon le professeur Neil Ferguson du même institut. En effet, son collègue Pr. Axel Gandy a alerté que «tant qu'une très forte proportion de la population n'a pas été vaccinée, de fortes mesures de distanciation sont nécessaires pour contrôler cette variante plus transmissible». Dans le cas présent, il appellent à ce que «tous ceux qui peuvent être vaccinés» le fassent. Le 19 décembre 2020, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé que des millions de personnes à Londres et dans le sud-est de l'Angleterre devraient se plier à de nouvelles mesures de confinement sanitaire. Cette décision est intervenue alors que les chercheurs ont fait part de leurs inquiétudes sur l'émergence de la souche mutante. Depuis, de nombreux pays ont décidé de suspendre les laisons aériennes avec le Royaume-Uni. Bilan Coronavirus dans le monde 259 465 151 Contaminations 5 174 661 Décès 235 366 205 Guérisons 53.8% de la population mondiale vaccinée